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Pourquoi la majorité des fumeurs n’ont-ils pas de cancer des poumons ?

En revanche, le nombre de cancers des poumons chez les personnes qui ne consomment pas de tabac a doublé en 20 ans

— phonrat / Shutterstock.com

La majorité des cancers sont attribuables à de nombreux facteurs de risques. En ce qui concerne le cancer du poumon, le tabac est le plus grand facteur de risque. Les substances nocives contenues dans les cigarettes favorisent l’apparition des mutations de l’ADN. Et plus l’âge augmente, plus le risque pour un fumeur de tabac de l’attraper augmente. En effet, plus de 50 % de tous les nouveaux cas de cancer du poumon sont diagnostiqués chez des personnes âgées de 60 ans ou plus. Pourtant, la plupart des gros fumeurs ne contractent pas cette maladie.

Une étude sur les mutations de l’ADN

Une étude parue dans Nature Genetics a rapporté que le tabagisme entraîne une augmentation prévisible du nombre de mutations cancérigènes dans les cellules pulmonaires mais seulement jusqu’à un certain point. En effet, si la personne consomme un paquet de cigarettes par jour, au fil du temps, les mutations de l’ADN cessent d’augmenter. Ainsi, les spécialistes du cancer des poumons ont fait des études afin de comprendre et de confirmer cette théorie. Ils ont donc employé plusieurs méthodes mais ce qui leur manquait, c’était un moyen de mesurer les mutations dans les cellules pulmonaires causant réellement le cancer du poumon. Finalement, il y a 5 ans, les chercheurs de l’Albert Einstein College of Medicine ont trouvé la technique SCMDA.

L’étude n’a impliqué que 33 participants, âgés de 11 à 86 ans dont la moitié était des fumeurs et l’autre moitié des non-fumeurs. Les données ont montré que les gros fumeurs n’avaient pas le nombre de mutations le plus élevé. Apparemment, ils ont pu empêcher l’accumulation de mutations supplémentaires.

Réparer les mutations pourrait révolutionner la médecine

Cette découverte pourrait donner un aperçu des raisons pour lesquelles certaines personnes développent un cancer et d’autres non. Par la même occasion, elle invite les scientifiques à approfondir les recherches sur l’efficacité des mécanismes de réparation de l’ADN. En effet, actuellement, il est encore compliqué d’estimer la capacité de réparation de l’ADN d’une personne.

Ainsi, la médecine fait un grand pas en avant car cette découverte constitue une grande étape vers la prévention et la détection précoce du risque de cancer des poumons. Les recherches des chercheurs de l’Albert Einstein College of Medicine pourraient ainsi, à terme, sauver plusieurs vies.

Par Arielle Lovasoa, le

Source: Interesting engineering

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