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Des fossiles parfaitement conservés offrent un aperçu unique des océans il y a 462 millions d’années

Plus de 170 nouvelles espèces ont été découvertes

fossiles océan
Vue d’artiste de la communauté de Castle Bank — © YANG Dinghua

C’est une trouvaille paléontologique exceptionnelle. Des chercheurs britanniques ont découvert plus de 170 nouvelles espèces qui peuplaient les océans au cours de l’Ordovicien moyen.

170 nouvelles espèces

Vieux de 462 millions d’années, ces fossiles exceptionnels ont été extraits de la carrière galloise de Castle Bank, et à l’instar de ceux découverts dans les schistes de Burgess, au Canada, présentent des tissus mous parfaitement conservés. Alors que la plupart des fossiles de ce type remontaient au Cambrien (il y a 541 à 485 millions d’années), ces nouveaux témoignages offrent un aperçu unique de la diversité de la vie animale durant l’Ordovicien moyen (il y a 470 à 458 millions d’années).

Si l’ère cambrienne avait été marquée par l’apparition des grands groupes d’animaux, la période ordovicienne a vu émerger une écologie marine plus proche de celle que nous connaissons aujourd’hui.

La communauté de Castle Bank était majoritairement constituée de créatures de petite taille (1 à 5 millimètres de long), notamment des vers marins, des étoiles de mer, des éponges, des crustacés et des arthropodes. Les tissus mous observés comprennent des yeux, des nerfs optiques, des cerveaux et des tissus digestifs.

Organisme priapulide (A) et tubicole (B) — © NIGPAS

Les nouveaux spécimens incluent les plus récents exemples connus de certains groupes d’animaux inhabituels, tels que les « opabiniidés », arthropodes dotés d’une trompe rappelant un aspirateur, et les « wiwaxiidés », mollusques de forme ovale au ventre mou et au dos recouvert de rangées d’écailles. Des fossiles d’apparence plus moderne ont également été décrits, dont une créature semblable à un insecte qui pourrait leur être lointainement apparentée.

Une période de bouleversements

Selon les chercheurs, dont les travaux ont été publiés dans la revue Nature Ecology & Evolution, plusieurs facteurs pourraient avoir favorisé la petite taille et la mobilité à l’Ordovicien moyen, notamment des changements dans la stratégie de prédation ou la distribution des nutriments au cours de ce que les auteurs appellent une « révolution phytoplanctonique ».

Quelle qu’en soit la cause, la communauté de Castle Bank est un exemple de miniaturisation d’écosystèmes spécifiques à cette époque, même si des questions subsistent quant à l’ampleur de ce phénomène.

Il convient de noter que ces nouvelles découvertes passionnantes ont été rendues possibles par une campagne de crowdfunding, ayant permis de financer l’équipement de microscopie nécessaire à l’étude de ces minuscules spécimens fossilisés.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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