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Ce fossile unique montre que les ténias faisaient déjà des ravages il y a 99 millions d’années

Il indique que ces parasites intestinaux sévissaient déjà à l’époque des dinosaures

ténias
— © YANG Dinghua

Des paléontologues ont décrit le tout premier fossile de ténia, ou ver solitaire. Vieux de près de 100 millions d’années, ce tentacule indique que de tels parasites intestinaux sévissaient déjà au milieu du Crétacé.

Un témoignage fossile rare

Bien qu’ils soient présents dans la majorité des écosystèmes actuels, les témoignages fossiles de ténias (Cestoda) se révèlent extrêmement rares. Jusqu’à récemment, les seuls exemples largement acceptés et antérieurs au Quaternaire (-2,6 millions d’années à aujourd’hui) étaient des oeufs découverts dans des excréments de requin fossilisés datant du Permien.

Selon Bo Wang, auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue Geology, cela s’expliquerait en grande partie par leur structure corporelle (constituée de tissus mous) et leur mode de vie (il s’agit d’endoparasites, dont le cycle de vie implique au moins deux hôtes).

Le spécimen préhistorique récemment décrit a été découvert dans un morceau d’ambre de Kachin du Crétacé moyen, trouvé dans le nord du Myanmar (anciennement Birmanie). Un examen approfondi du tentacule a permis de rapprocher l’ancienne créature des ténias actuels se nourrissant des nutriments présents dans les intestins des élasmobranches (raies, requins).

Tentacules de ténia fossile (A) et moderne (B,C) — © NIGPAS

Littoral préhistorique

Son écrin s’étant formé sur un littoral préhistorique, les chercheurs estiment que ce ver plat était probablement tapi dans les entrailles d’un poisson cartilagineux s’étant échoué sur le rivage à la suite d’une marée descendante ou d’une tempête. La carcasse de ce dernier aurait été consommée par un prédateur ou un charognard terrestre (image d’en-tête), et le tentacule sectionné pris dans la résine d’une plante voisine.

Contribuant à éclairer l’évolution précoce de ces parasites, une telle découverte illustre une nouvelle fois la capacité de l’ambre à préserver des détails délicats, offrant un aperçu fascinant de la vie terrestre à l’échelle de dizaines de millions d’années.

Il y a quelques semaines, des chercheurs avaient annoncé la découverte de termites vieux de 38 millions d’années en plein ébat sexuel.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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