dragon chinois
Vue d’artiste de D. orientalis — © Spiekman et al. / Earth and Environmental Science 2024

De récentes découvertes fossiles ont offert un aperçu sans précédent d’un imposant « dragon » préhistorique, qui évoluait dans les eaux de ce qui constitue aujourd’hui le sud de la Chine à l’époque du Trias.

Dinocephalosaurus orientalis

Si les premiers témoignages du reptile géant, baptisé Dinocephalosaurus orientalis, avaient été extraits de formations calcaires en 2003, il a fallu attendre plus de deux décennies pour que les paléontologues aient une idée précise de l’anatomie et de la véritable envergure de ce monstre marin, qui vivait il y a 240 millions d’années environ.

Décrite dans la revue Earth and Environmental Science, cette créature mesurant environ cinq mètres de long se distinguait principalement par son cou imposant, constitué de 32 vertèbres (à titre de comparaison, celui des girafes n’en comporte que 7) et s’étendant sur près de 2,3 mètres.

Selon Nick Fraser, conservateur aux National Museums Scotland et co-auteur de la nouvelle étude, ses membres semblables à des nageoires lui auraient permis de s’orienter et se déplacer agilement dans des eaux peu profondes, et son cou surdimensionné et flexible de surprendre ses proies (comprenant des poissons sur la base du contenu fossilisé de son estomac), qu’il saisissait à l’aide de ses mâchoires hérissées de dents pointues.

— © Spiekman et al. / Earth and Environmental Science 2024

« Il s’agit d’un nouvel exemple saisissant de la faune étrange du Trias, qui continue à déconcerter les paléontologues », souligne Fraser. « Son apparence captivante rappelle celle du mythique et serpentiforme dragon chinois. »

Une créature n’étant pas étroitement apparentée aux plésiosaures

En dépit des similitudes morphologiques de D. orientalis avec le monstre du loch Ness, les chercheurs notent qu’il n’est pas étroitement liée aux plésiosaures à long cou, ayant inspiré cette autre créature légendaire.

« Nous espérons que nos futures recherches nous aideront à mieux comprendre l’évolution de ce groupe d’animaux, et en particulier la fonction de leur cou allongé », conclut Stephan Spiekman, du Musée national d’histoire naturelle de Stuttgart.

Début 2022, des paléontologues avaient décrit un monstre marin triasique de 17 mètres de long, dont les restes fossilisés avaient été découverts dans le Nevada.

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