Une femme du IIIe siècle av. J.-C. a été enterrée face contre terre avec un trou de clou dans le crâne. Selon une étude, la femme est morte des suites d’une crise d’épilepsie. Son crâne aurait été « cloué » pour empêcher toute contagion. Explications.
Une femme avec un trou de clou dans le crâne
Le squelette d’une femme ayant vécu au IIIe siècle av. J.-C. a été découvert dans les années 1970 dans une sépulture située au sud de la Sardaigne, en Italie, dans la nécropole de Monte Luna. Elle a été enterrée face contre terre avec un trou de clou dans le crâne.
Selon une étude qui sera publiée dans le Journal of Archaeological Science, la femme est morte des suites d’une chute causée par une crise d’épilepsie. Lorsque les scientifiques ont étudié son squelette, ils ont découvert un trou dans son crâne. Cette pratique était répandue à cette époque pour éviter la propagation de la maladie.
« L’idée était que la maladie qui tuait la personne dans la tombe pouvait être un problème pour toute la communauté », a déclaré le co-auteur de l’étude, Dario d’Orlando, archéologue et historien à l’université de Cagliari. À l’époque, les gens pensaient que pour empêcher une contagion, il fallait planter un clou dans le crâne de la personne malade.
Une ancienne croyance sur l’épilepsie
Au IIIe siècle av. J.-C., les maladies étaient associées à des malédictions. C’est Hippocrate, vers 460-377 avant J.-C., qui affirma que les maladies ont des causes naturelles et qu’elles ne sont pas provoquées par des malédictions.
Reconnue depuis l’Antiquité, l’épilepsie revêt encore aujourd’hui bien des mystères, mais sa compréhension ne cesse d’évoluer. Selon l’Inserm, l’épilepsie touche 600 000 personnes en France (dont la moitié sont des enfants) et environ un tiers des crises épileptiques ne répondent pas aux traitements disponibles.
Pour rappel, aujourd’hui, une intelligence artificielle prédit les crises d’épilepsie avec une précision de 99,6 %.