Chez le dauphin, le viol est une pratique courante. À un tel point que pour empêcher une fécondation non voulue, les femelles ont développé au fil des années un moyen de défense très efficace : leur vagin peut empêcher le sperme d’atteindre les ovules.

 

Les dauphins sont des violeurs

Si l’on connaît l’exceptionnelle intelligence des dauphins, ces derniers ont une facette cachée que de plus en plus d’études tendent à démontrer. Le Daily Geek Show vous en avait d’ailleurs déjà parlé : lors de la période de reproduction, certains mâles capturent des femelles pour ensuite les féconder. Jusqu’à 14 dauphins peuvent se réunir autour d’une seule femelle !

Les dauphins constituent une société violente où se mêlent inceste, viol, et infanticide. Ces déviances sont bel et bien un problème pour les femelles. Ainsi, une étude menée par Dara Orbach, une chercheuse de l’Université de Dalhousie au Canada, prouve qu’elles ont développé un système de défense très particulier.

 

Une étude sur les mammifères marins

La chercheuse de l’Université de Dalhousie au Canada a extrait les appareils génitaux de quatre types de mammifères marins déjà décédés : les dauphins communs, les grands dauphins, les marsouins communs et les phoques communs. Avec ses collègues, elle a injecté une sorte d’eau salée dans les pénis afin de leur provoquer une érection.

L’intérieur des vagins de mammifères marins est difficile à analyser. Pour faciliter les choses, l’équipe a modélisé des moules de vagins en silicone, afin de mieux voir les replis qui constituent l’appareil génital féminin. Elle y a ensuite introduit les pénis, puis a mené une tomodensitométrie pour scanner les vagins.

 

Des résultats édifiants

Pour le dauphin commun et le phoque commun, rien ne saute aux yeux. La pénétration n’est ni facilitée, ni compliquée. Mais le marsouin commun et le grand dauphin disposent de vagins étonnants : les replis qui les constituent cachent des impasses. Le sperme ne pourra donc pas aller plus loin s’il se confronte à ces pliures.

Janet Mann, chercheuse à l’Université de Georgetown à Washington D.C. déclare : « [La femelle] ne peut peut-être pas choisir son partenaire, mais elle est capable de choisir quel mâle, ou plutôt quel sperme, féconde ses ovules ». Pour féconder les ovules, le mâle devra se placer au-dessus de la femelle, pour que son pénis pénètre avec précision le vagin, par dessous. Il faut donc que l’appareil reproducteur du mâle adopte le parfait angle. Cependant, la moindre déviation rendra la fécondation impossible.

Ainsi, durant l’acte, la femelle pourra effectuer des mouvements pour décaler le pénis, et empêcher le sperme d’atteindre l’ovule. Dana Orbach affirme : « Les femelles sont très passives […] mais pour la reproduction, elles [peuvent] contrôler la paternité ».

 

Les canards comme inspiration

Pour son étudeDara Orbach s’inspire d’une précédente recherche sur les canards : les mâles, dont le pénis peut aller jusqu’à 40 centimètres, sont choisis par les femelles selon leur plumage et leur façon de faire la cour. Mais les canards rejetés n’abandonnent pas pour autant et les violent.

Chez presque tous les oiseaux, seul l’ovaire gauche permet la fécondation. Ainsi, pour se défendre, les femelles contractent leurs muscles pour diriger le sperme vers l’ovaire droit. Lorsqu’elle est avec son partenaire, elle se relaxe et permet donc la fécondation vers l’oviducte gauche.

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Karin
Karin
2 années

La vie sauvage et naturelle n’a pas des notions du rationnement humain pour être entendue comme une. Immortalité ou nocivité. Seuls les féministes probablement fortemente androphobistes et anti-heterosexuelles font interprétation à leurs perception et intérêts