Un texte de loi, voté à l’Assemblée nationale, va pénaliser les enseignes et la publicité liées à la fast fashion. En cause, son fort impact négatif sur l’environnement.
La fast fashion, un secteur attractif mais ultrapolluant
C’est la première fois au monde qu’un pays s’empare du sujet de la fast fashion. La France pourrait devenir « le premier pays au monde à légiférer pour limiter les dérives de l’ultra fast fashion », déclarait Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, jeudi 14 mars lors de l’adoption du texte, à l’unanimité, par les députés.
Si le texte est adopté par le Sénat, les enseignes friandes de la fast fashion, à l’instar de Shein et Temu, pourraient payer un malus environnemental sur tous les vêtements pour les rendre moins attractifs auprès des acheteurs.
Ces produits sont particulièrement prisés du fait de leur faible coût, ce qui a tendance à attirer les consommateurs en cette période d’inflation. Seulement, une entreprise comme Shein propose jusqu’à 7 200 nouveaux articles par jour. Une production intensive quand on sait que « l’industrie textile est la plus polluante, elle représente 10 % des émissions de gaz à effet de serre », rappelait Anne-Cécile Violland, députée Horizons qui porte le texte à l’Assemblée.
Un système de bonus-malus pour les entreprises de fast fashion
Ces mesures visent à freiner la vitesse de renouvellement des collections. Le système de « bonus-malus » pourrait ainsi permettre de prendre en compte les « coûts environnementaux » d’une telle production accrue dans le secteur. Pour ce faire, une notation appelée « affichage environnemental » pourrait être accolée aux produits afin de faire comprendre aux acheteurs l’impact du vêtement sur l’environnement.
Selon le score du produit, un malus de 10 euros sera mis en place dès 2030. Mais dès 2025, c’est d’abord un premier palier de 5 euros maximum qui sera mis en place avant de progresser pour atteindre les 10 euros.
Enfin, une dernière mesure vise l’« interdiction de la publicité pour les produits et entreprises » liés à la fast fashion dont les campagnes marketing sont agressives. Sont alors concernés Shein et Temu, mais la coalition d’ONG Stop Fast Fashion appelle le gouvernement à viser également Primark, Zara et H&M. Par ailleurs, voici 14 fibres naturelles qui pourraient être utilisées pour la mode de demain.
Par Camille, le
Source: BFMTV
Étiquettes: industrie-du-textile, fashion, vêtement, pollution, mode
Catégories: Société, Actualités