Les ondes des téléphones portables présentent des dangers pour la santé humaine, notamment la nuit. L’organisation mondiale de la santé a ainsi déclaré que les radiofréquences étaient potentiellement cancérogènes pour l’être humain. Les seuils des radiofréquences émises et reçues par ces appareils ont été définis par des réglementations européennes. Il semblerait pourtant que ces limites soient dépassées dans l’usage quotidien que nous faisons des téléphones portables.
L’exposition aux radiofréquences se mesure par le débit d’absorption spécifique (DAS). Cet indice relève la chaleur absorbée par les tissus humains. Plus le DAS d’un appareil électronique est faible, moins le corps absorbe d’énergie, ce qui signifie que les dangers pour la santé sont moindres. Le DAS s’exprime en watts par kilogramme (W/kg) : le droit européen prévoit que l’exposition ne doit pas dépasser 2 W/kg pour la tête et 4 W/kg pour le corps.
Les conditions des tests effectués en laboratoire sont très différentes des conditions réelles d’utilisation des téléphones. Si les fabricants respectent les normes dans l’absolu, ces derniers ne prennent pas toujours en compte le fait que l’appareil soit quotidiennement en contact avec le corps. Mis à part pour certains modèles récents, les tests étaient réalisés sur la base d’une distance de 15 à 25 mm ce qui est bien supérieur à la distance réelle.
La réglementation européenne est très floue à ce sujet. Bien qu’il soit précisé que les mesures doivent être relevées téléphone collé à l’oreille en ce qui concerne la tête, rien n’est indiqué sur les conditions dans lesquelles doivent se dérouler les tests liés au corps. Les fabricants sont donc libres de choisir à quelle distance doit être placé l’appareil pour ne pas dépasser la limite d’exposition.
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a procédé à de nouveaux tests pour mesurer le DAS quand l’appareil entre en contact avec le corps. A 1,5 cm du corps, les téléphones ne dépassaient pas la limite de 2 W/kg. En revanche, une fois au contact du corps, les résultats des tests sont tout autre.
D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), l’étude révèle que dans ces conditions, le DAS est supérieur à 2 W/Kg dans 89 % des cas et dépasse les 4 W/Kg dans 25 % des cas. Il arrive même que le DAS atteigne 7 W/Kg, outrepassant de loin la limite européenne…
Les fabricants font savoir que les notices des téléphones précisent bien à quelles distances sont réalisées les tests afin que celles-ci soient respectées par les consommateurs pendant l’utilisation de l’appareil. Pourtant, d’après l’ANFR, dans 25 % des cas, la notice des téléphones dépassant la réglementation européenne pour le contact du corps n’indiquait pas de distance minimale dans ses conditions d’utilisation.
Quelques astuces toutes simples existent pour réduire les risques liés à l’exposition aux ondes. Préférez les SMS aux coups de fil et n’hésitez pas à changer d’oreille au cours des appels pour limiter le contact. Il est également conseillé de dormir loin de son téléphone et de préserver le plus longtemps possible les enfants des portables du fait de leur sensibilité aux ondes.
Il reste cependant primordial que la réglementation européenne évolue pour mettre en phase les tests avec les conditions de vie réelle et obliger ainsi les fabricants à produire des appareils respectueux de la santé des consommateurs.
Par Antoine - Daily Geek Show, le
Source: RTL
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