Terre
— Felipe Teixeira / Shutterstock.com

Tous les 36 millions d’années, les écosystèmes marins de la planète connaissent une explosion de biodiversité. De nouvelles recherches ont permis de lier ce cycle à des processus géologiques profonds.

Des changements géologiques profonds favorisant la biodiversité

Sous l’effet de la tectonique des plaques, des étendues de terre autrefois émergées peuvent se transformer en vastes mers peu profondes qui constituent un terreau fertile pour la vie. Ce qui contribue à la création de nouvelles niches écologiques et entraîne une explosion de la biodiversité marine au fur et à mesure que les espèces évoluent pour être les plus aptes à occuper ces nouveaux environnements.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue PNAS, des chercheurs de l’université de Sydney ont découvert que ce mécanisme géologique impliquait des changements de profondeur dans le bassin océanique facilitant le transfert d’eau dans les profondeurs de la Terre, étant ensuite expulsée au travers de l’activité volcanique dans les zones de subduction.

« Ces changements vont à leur tour entraîner des fluctuations dans l’inondation et l’assèchement des continents, avec des périodes de mers peu profondes étendues qui favorisent la biodiversité », explique Dietmar Müller, co-auteur de la nouvelle étude.

Animation illustrant l’interaction entre les mouvements tectoniques et les variations du niveau de la mer à l’échelle de 250 millions d’années

D’une durée d’environ 36 millions d’années, ces cycles ont été identifiés après un examen des données relatives aux variations du niveau de la mer, aux mécanismes terrestres internes et aux archives fossiles marines, indiquant que de tels changements étaient liés et intervenaient dans l’ensemble des régions du globe.

Des cycles réguliers

« Cette recherche remet en question les principales théories concernant l’évolution des espèces sur de longues périodes de temps », estime M. Müller. « Les cycles durent 36 millions d’années en raison des schémas réguliers de recyclage des plaques tectoniques dans le manteau de convection, la partie mobile de la ‘Terre profonde’, semblable à une soupe chaude et épaisse dans une casserole, qui se déplace lentement. »

Selon le chercheur, la formation australienne de Winton, remontant au Crétacé, constitue un exemple frappant de la façon dont les variations du niveau de la mer peuvent transformer l’environnement. « Les fossiles qui s’y trouvent remontent à une époque où la majeure partie du continent était immergée », conclut-il.

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