Notre planète est âgée de plusieurs milliards d’années, et tout au long de ces années, son climat a changé un grand nombre de fois. Mais il s’avère que le climat terrestre a changé encore plus de fois qu’on le pensait auparavant, et ce constat a été fait sur juste une portion de l’histoire de la Terre.
Le rôle du CO2 dans l’évolution du climat terrestre
Avec plusieurs ères glaciaires, des périodes de réchauffement climatique et des époques à climat tempéré, la planète Terre a très certainement traversé de nombreux contextes atmosphériques et météorologiques tout au long de son existence. Il y a eu de nombreux facteurs qui ont influencé les multiples basculements climatiques qui se sont produits au cours des 4,5 milliards d’année d’existence de la planète. On peut notamment citer l’évolution du Soleil, la tectonique des plaques ou encore les catastrophes naturelles, comme les éruptions volcaniques et les impacts d’astéroïdes.
Bien évidemment, on ne peut pas non plus oublier l’impact de la civilisation humaine qui est notamment lié aux émissions de dioxyde de carbone (CO2). Mais il faut savoir que l’impact du CO2 sur le climat terrestre ne se limite pas aux émissions actuelles des humains. En fait, une étude réalisée par les chercheurs de l’université de l’Arizona à Tucson et de l’université de Bristol a montré que les variations climatiques qui se sont produites sur Terre au cours des derniers 485 millions d’années sont en forte corrélation avec les variations des niveaux de CO2 atmosphérique. Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Science.
Une catastrophe à venir
L’objectif des chercheurs était notamment de mieux comprendre l’évolution du climat sur Terre pour avoir une vision globale de la façon dont les températures de notre planète ont augmenté et diminué au fil du temps. Pour ce faire, les scientifiques ont utilisé des données géologiques et des modèles climatiques afin de pouvoir établir un historique précis de l’évolution du climat au cours du Phanérozoïque, c’est-à-dire la période géologique de la Terre qui a commencé il y a environ 540 millions d’années et qui s’étale jusqu’à nos jours. Notons que cet éon a été marqué par la diversification de la vie sur Terre et plusieurs extinctions massives.
Dans l’ensemble, cet historique a montré qu’au cours du dernier quart de milliards d’années passées, la température moyenne de la surface de la planète a varié davantage et est devenue encore plus chaude qu’on ne le pensait auparavant. La température moyenne à la surface du globe se situait généralement entre 24 degrés Celsius et parfois 36 degrés Celsius. Actuellement, la température de surface se situe entre 14 et 15 degrés Celsius, ce qui fait de notre époque l’une des périodes les plus froides du Phanérozoïque. Ainsi, cet éon a été le plus souvent dans des plages de température élevée.
Et si la température de surface la plus basse jamais atteinte au cours de cette longue période se situait autour de 11degrés Celsius, la température de surface la plus chaude a atteint les 42 degrés Celsius. Les périodes de chaleur extrême étaient le plus souvent liées à des niveaux élevés de CO2. Mais ce qu’il faut absolument retenir, c’est que pendant 500 millions d’années, les températures ne sont quasiment jamais restées sur une ligne centrale, mais ont plutôt oscillé entre des périodes très chaudes et très froides ; et cette variation est fortement liée au niveau de CO2 dans l’atmosphère. Ainsi, même si nous nous situons actuellement sur une plage de température très tempérée, tous les signes montrent déjà un réchauffement très important. Par ailleurs, les records de chaleur pourraient avoir une autre origine que le changement climatique.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Earth
Étiquettes: température, changement-climatique
Catégories: Écologie, Actualités
Ce que nous savons par contre, c’est que nous sommes trop nombreux sur cette planète compte tenu des ressources disponibles…….