On sait qu’il existe de très nombreux animes et mangas de robots géants, mais s’il y a bien un anime de mecha qui est considéré comme cultissime, c’est bien Neon Genesis Evangelion. Fort de combats dantesques, de personnages charismatiques et d’une incroyable complexité, cet anime a marqué les esprits. On revient avec vous sur cette oeuvre phare.

 

A la fin des années 1980 et au début des années 1990, le milieu de l’animation japonaise connait un sérieux passage à vide. Dans la tourmente, le réalisateur Hideaki Anno, qui avait gagné l’estime d’Hayao Miyazaki en travaillant avec lui sur Nausicaä de la vallée du vent, connait une grave dépression après avoir perdu le contrôle sur sa série animée Nadia et le secret de l’eau bleue. C’est dans ces circonstances que, toujours au sein du studio Gainax, il se lance dans la réalisation de ce qui deviendra Neon Genesis Evangelion.

 

Le générique d’ouverture de la série Neon Genesis Evangelion : 

https://youtu.be/zbksWvNv-fU?t=3

 

Neon Genesis Evangelion, soit littéralement « L’Evangile du Nouveau Siècle », raconte comment, dans un futur proche, le monde a été dévasté par un impact de météore en Antarctique, suivi par l’apparition d’immenses créatures destructrices appelées « Anges« . 15 ans après cette catastrophe qui est désormais appelée le Second Impact, Tokyo a été changée en forteresse et est défendue par l’organisation secrète NERV et ses immenses robots mystérieux appelés Evangelion ou Eva, et dans lesquels peuvent prendre place des « pilotes » se connectant aux machines par interphase neurale.

 

C’est dans ce contexte que le jeune Shinji Ikari, 14 ans, rejoint son père à Tokyo, et au terme d’un combat entre un Ange et un Evangelion, se retrouve malgré lui engagé comme pilote d’Eva. Au sein de la NERV, Shinji rencontre les autres pilotes d’Eva que sont Rei Akanami, Asuka Langley Soryu. Ensemble, ils vont se lancer à corps perdu dans le conflit, sans se douter qu’ils n’en maitrisent pas tous les tenants et aboutissants…

 

De gauche à droite : Asuka Langley Soryu, Shinji Ikari et Rei Akanami 

 

Ce qui frappe au premier abord avec les personnages d’Evangelion, c’est leur qualité d’écriture et leurs caractéristiques qui détonnent par rapport au tout venant des personnages de la culture populaire japonaise. Shinji est un jeune garçon solitaire et introverti qui ne se sent aimé de personne, Rei est une jeune fille enfermée dans son mutisme et qui ne laisse plus rien paraitre de ses émotions, et Asuka a fait voeu d’être forte et indépendante. La série fait également la part belle à l’introspection et laisse la subjectivité des personnages s’exprimer.

 

Ce qui marque ensuite évidemment avec Neon Genesis Evangelion, c’est son histoire complexe qui multiplie les tours et détours et s’avère incroyablement complexe et riche en secret. Il s’agit dans les faits d’une volonté claire de donner au spectateur l’occasion d’avoir sa propre interprétation aux évènements de l’anime, mais également de lui donner suffisamment de matière pour qu’il ait envie de fouiller les recoins de la série. Enfin et surtout, Neon Genesis Evangelion regorge de référence religieuses, notamment chrétiennes et judaïques, qu’elles soient scénaristiques ou picturales, donnant à la série son élan mystique et épique.

 

Les personnages complexes et attachants de Neon Genesis Evangelion ont marqué les esprits : 

 

La série, qui doit être diffusée à partir de 1995, est précédée dès 1993 par un manga publié en amont et qui doit susciter une attente du public. Cependant la publication du manga va prendre une tournure chaotique et sa publication ne sera terminée qu’en… 2013. Neon Genesis Evangelion demeure donc bien un projet de série animée de manière native, et sa diffusion, d’octobre 1995 à avril 1996, rencontre un immense succès… sauf le final de la série. En effet, le public est déçu par les derniers épisodes et leur manière très absconse d’achever la série.

 

Pour donner à l’histoire un final à même de satisfaire l’énorme fanbase s’étant créée autour de la série, les studios Geinax et Hideaki Anno réalisèrent deux longs-métrages, Death & Rebirth et The End of Evangelion, tous deux diffusés fin 1997. Si le premier de ces films n’est qu’un remontage de la série initiale suivi d’une petite partie du film suivant, The End of Evangelion remplit haut la main sa fonction initiale qui consistait à donner une fin grandiose à la série. Considéré comme l’un des meilleurs films d’animation réalisés dans l’archipel, The End of Evangelion a durablement marqué les esprits.

 

Au final, Neon Genesis Evangelion est bien plus qu’un anime de mecha : 

 

Evangelion s’est par la suite arrêté là jusqu’à ce qu’en 2006 Gainax annonce la production d’une quadrilogie de films. Cet ensemble baptisé Rebuild of Evangelion constitue un reboot de l’histoire originelle et se veut plus accessible aux néophytes que la série originelle. Le premier de ces films sort en 2007, le second en 2009, le troisième en 2012 et enfin le dernier en 2015. Fort d’un beau succès, ces longs-métrages prouvent encore une fois l’importance d’Evangelion dans le paysage de l’animation nippone contemporaine. L’immense succès d’Evangelion au Japon, mais aussi dans le reste du monde, est indéniable, et ce succès populaire et critique a énormément marqué la culture japonaise.

 

Véritable oeuvre culte, Neon Genesis Evangelion a su durablement marquer les esprits et constitue encore aujourd’hui une oeuvre absolument incontournable, que l’on soit fan d’anime et de manga ou non. Cela nous rappelle d’ailleurs que, dans un registre légèrement différent, on trouve une autre franchise de mecha géniale : Mobile Suit Gundam. Avez-vous envie de découvrir l’univers foisonnant de Neon Genesis Evangelion où êtes-vous attiré par des histoires moins complexes ?

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