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Découverte d’une toute nouvelle espèce de caméléon absolument minuscule (et adorable)

Il mesure 33 millimètres de long seulement

Cameleon Madagascar
Brookesia ebenaui — Ondrej Prosicky / Shutterstock.com

Mesurant un peu plus de trois centimètres de long, une nouvelle espèce de caméléon minuscule, vivant dans une toute petite parcelle de forêt malgache, a récemment pu être décrite.

Brookesia nofy

Endémiques de Madagascar, les 31 espèces de Brookésies se révèlent notoirement difficiles à observer, en raison de leur robe délicate leur permettant de se fondre efficacement dans leur environnement, et de leur taille réduite. Se distinguant des autres caméléons par leur queue relativement courte et non préhensile, ces reptiles territoriaux possèdent souvent des aires de répartition réduites.

Suite à la mise en ligne de clichés d’un caméléon inhabituel, pris par des touristes dans l’est de l’île, Miguel Vences, de l’université technique de Braunschweig, avait missionné les chercheuses malgaches Andolalao Rakotoarison et Alida Frankline Hasiniaina afin qu’elles se rendent dans la zone et tentent de collecter un spécimen vivant.

Présentée dans la revue Zootaxa, la nouvelle espèce a été baptisée Brookesia nofy, en raison de la proximité de son habitat avec le site touristique d’Ankanin’ny Nofy. Mesurant 33 millimètres de long, elle s’avère sensiblement plus grande que B. nana, découverte dans le nord de Madagascar en 2021 et considérée comme le plus petite reptile au monde (22 millimètres).

B. nofy est la première espèce de Brookésie connue à évoluer dans les forêts tropicales côtières de Madagascar. Autrefois très étendues, celles-ci ont vu leur surface diminuer de 90 % au cours des dernières décennies et sont aujourd’hui considérées comme l’habitat naturel le plus menacé de l’île.

Une espèce en danger

Selon Vences, le petit caméléon avait initialement été photographié par un journaliste local alors qu’il se trouvait dans une zone forestière voisine, ravagée il y a deux ans par des incendies.

B. nofy doit probablement son salut au fait que son habitat fasse partie de la réserve privée d’un hôtel, permettant à ses clients d’observer plusieurs espèces endémiques de Madagascar, comme les lémuriens.

« Soutenir les projets qui offrent aux touristes du monde entier l’opportunité d’observer les créatures rares de Madagascar compense probablement l’importante empreinte carbone de leurs vols », estime le chercheur. « Si les petites parcelles de forêt littorale qui subsistent ne contribuent plus à générer des revenus, elles disparaîtront », conclut le chercheur.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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