
Il est possible de voler plein de choses, allant de l’argent aux biens matériels en passant même par les productions intellectuelles. Mais de nos jours, l’ampleur des vols est telle qu’il est même possible de voler du vent. Et c’est exactement ce qui se passe pour ces parcs éoliens.
Tout le monde est d’accord sur ce sujet, l’air n’appartient à personne. Et puisque c’est le cas, personne ne devrait non plus être apte à voler de l’air. Il semblerait pourtant que cela soit le cas. Le problème s’apparente plus à un conflit de voisinage qu’à un véritable vol. Actuellement, le développement de sources d’énergies renouvelables est en plein essor en Europe, et l’énergie éolienne figure parmi les plus exploitées en la matière. Puisque c’est le cas, de nombreux promoteurs énergétiques ont lancé la construction de parcs éoliens offshore. Et c’est là qu’entre en jeu l’histoire du vol de vent.
Le vol en question se produit lorsqu’un parc éolien offshore réduit la vitesse du vent atteignant les parcs voisins, simplement parce qu’il est situé plus haut dans la direction du vent dominant. Lorsque les turbines d’un parc éolien captent l’énergie du vent, elles créent un sillage qui ralentit le vent au-delà du parc. Ce sillage peut s’étendre sur plus de 100 kilomètres pour les parcs éoliens offshore très grands et denses. En conséquence, les parcs éoliens concernés dont le vent est « volé » produisent moins d’énergie que prévu, allant parfois jusqu’à des pertes pouvant dépasser les 10 %.
Si le concept de vol de vent a très certainement un côté comique, il s’agit d’un problème très sérieux, dans la mesure où une perte de 10 % est vraiment énorme dans un système énergétique de plus en plus dépendant des énergies renouvelables.
Par ailleurs, une intelligence artificielle conçoit une éolienne sept fois plus efficace.