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L’Organisation des Nations unies prévoit une hausse significative des émissions mondiales de carbone au cours des prochaines années. En dépit des stratégies de réduction actuellement prévues par de nombreux pays.

Un tableau sombre mais quelques raisons d’être optimiste

Se basant sur les plans de réduction présentés par les gouvernements des principales nations émettrices depuis le début de l’année 2020, le récent rapport de synthèse de l’ONU sur le changement climatique estime que les émissions mondiales de CO2 augmenteront de 16 % par rapport aux niveaux de 2010 au cours de la prochaine décennie. Selon les climatologues, une réduction de 45 % serait nécessaire sur la même période pour espérer limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, principal objectif de l’accord de Paris sur le climat.

« Ce rapport présente des chiffres qui donnent à réfléchir », a estimé Patricia Espinosa, de l’Organisation des Nations unies pour le changement climatique. « Mais il montre aussi qu’il est possible de se rapprocher de l’objectif de 1,5 °C. Les derniers travaux du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] indiquent qu’il existe encore une fenêtre, certes extrêmement réduite, pour espérer l’atteindre. »

À moins de deux mois du début du sommet climatique COP26, qui se tiendra à Glasgow, il existe cependant quelques raisons d’être optimiste. La première est que le rapport ne tient pas compte des annonces politiques n’ayant encore été traduites en plans officiels soumis à l’ONU, comme la promesse de la Chine d’atteindre un pic d’émissions avant 2030, après quoi elles diminueront.

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Deuxièmement, l’augmentation de 16 % ne prend pas non plus en compte les engagements prévus dans les plans des pays en développement qui sont conditionnés par un financement ou un soutien plus important de la part des pays développés. Enfin, les plans récemment dévoilés par 113 parties signataires de l’accord de Paris promettent une diminution de 12 % de leurs émissions d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2010.

Des mesures plus ambitieuses nécessaires

En début de semaine, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a réuni un groupe restreint de chefs d’État, dont le Britannique Boris Johnson et l’Américain Joe Biden, afin de les encourager à adopter des mesures plus ambitieuses, dans tous les domaines, pour lutter contre le réchauffement climatique.

« Le rapport d’aujourd’hui ne brosse pas un tableau encourageant des progrès réalisés », a déclaré Jennifer Morgan de Greenpeace International. « Les gouvernements laissent les intérêts particuliers décider du climat, plutôt que de servir la communauté mondiale. »

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Bocquet
Bocquet
2 années

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