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Elle ressemble étrangement à la Terre, mais personne ne l’avait remarquée avant : la planète GJ 251 c intrigue les chercheurs

Une exoplanète rocheuse située à seulement 20 années-lumière de la Terre coche toutes les cases pour devenir notre meilleur espoir de détecter une forme de vie extraterrestre. Ses conditions atmosphériques, sa taille et sa position idéale dans la zone habitable en font une cible prioritaire pour les télescopes de nouvelle génération.

Vue de la Terre depuis l’espace au lever du soleil, illustrant la découverte d’une exoplanète similaire à notre planète.
Une exoplanète semblable à la Terre a été détectée près du Système solaire, relançant la quête de mondes habitables – DailyGeekShow.com

Une planète rocheuse, bien placée et potentiellement habitable, repérée à 20 années-lumière de la Terre

Imaginez une planète quatre fois plus massive que la Terre. Elle n’est ni trop chaude ni trop froide. Elle baigne dans la lumière douce de son étoile. Eh bien, c’est exactement ce que les chercheurs ont trouvé avec GJ 251 c. Cette exoplanète se situe dans la « zone Boucles d’or » de son système. C’est une zone cruciale. En effet, c’est là que l’eau liquide pourrait exister à la surface, si l’atmosphère est adéquate.

Contrairement aux innombrables géantes gazeuses repérées jusqu’ici, GJ 251 c est une planète rocheuse. Peut-être même possède-t-elle des océans. Elle offre donc un cadre potentiellement propice à la vie. Autrement dit, c’est notre meilleure chance actuelle de détecter une biosignature dans l’espace.

Une détection longue et minutieuse, rendue possible par vingt ans d’observations astronomiques

Ce genre de trouvaille ne tombe pas du ciel. En réalité, il a fallu deux décennies d’observations. Les chercheurs ont scruté les vacillements minuscules de son étoile hôte, GJ 251. Ces mouvements sont causés par l’attraction gravitationnelle de ses planètes.

Ainsi, grâce à des instruments très précis, comme le Habitable-Zone Planet Finder, ils ont d’abord repéré GJ 251 b. Ensuite, en affinant les données, un second signal orbital de 54 jours est apparu : GJ 251 c. Ce signal était plus subtil. Il correspondait à une planète plus éloignée, en pleine zone habitable. Chaque millième de variation spectrale comptait.

C’est donc un véritable tour de force scientifique, mené dans l’ombre, sans effet d’annonce.

Comment les chercheurs ont séparé les vrais signaux planétaires du bruit stellaire ambiant

Mais comment être sûr qu’il s’agit bien d’une planète ? Et pas d’un simple caprice stellaire ? Voilà où les choses se compliquent. En effet, les étoiles, comme le Soleil, génèrent des perturbations : taches solaires, éruptions, variations magnétiques. Ces phénomènes peuvent imiter les signaux planétaires.

Pour faire la différence, l’équipe a utilisé des algorithmes avancés. Elle a aussi comparé les longueurs d’onde de la lumière. Par conséquent, la signature de GJ 251 c ne fait plus de doute. De plus, un autre instrument, le spectromètre NEID, est venu confirmer cette détection. Elle est désormais l’une des plus crédibles et précises jamais réalisées.

Cette planète sera bientôt observée pour détecter une éventuelle trace de vie dans son atmosphère

Ce n’est que le début. En effet, avec les télescopes géants à venir (miroirs de 30 m), il sera bientôt possible de scruter l’atmosphère de GJ 251 c. L’objectif est clair. Les scientifiques cherchent des gaz comme l’oxygène, le méthane ou d’autres composés organiques. Ces éléments pourraient indiquer la présence de vie.

Ainsi, d’ici cinq à dix ans, nous pourrions enfin répondre à la question fondamentale : sommes-nous seuls dans l’Univers ? Cette planète, située à seulement 20 années-lumière, devient donc notre meilleure fenêtre vers un autre monde vivant.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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