Des archéologues viennent de déchiffrer une mystérieuse écriture, l’élamite linéaire. Actuellement, ce langage a complètement été déchiffré, mais d’autres chercheurs sont encore sceptiques quant au résultat. De plus, ils ne sont pas totalement certains que tous les artefacts utilisés lors du décryptage aient été légalement acquis. D’après les chercheurs, il n’existe que 40 exemplaires de ces élamites linéaires. Cela a rendu le travail beaucoup plus difficile.
Le processus de déchiffrement
Une équipe d’archéologues dévoilent avoir déchiffré une ancienne langue : l’élamite linéaire. Cet écriture date du 3e millénaire avant J.-C. et était utilisé dans l’ancien royaume d’Elam. Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Zeitschrift für Assyriologie und Vorderasiatische Archäologie. Une quarantaine d’objets semblant retranscrire l’élamite linéaire ont été mis au jour. Mais cette langue restait un mystère malgré les nouvelles technologies.
Dans le passé, il y a déjà eu des archéologues qui ont tenté de les déchiffrer et l’équipe en charge actuelle s’est basée sur leurs travaux. Huit inscriptions ont été mises en avant durant cette étude. En effet, elles étaient issues d’anciens textes cunéiformes. Bien que l’équipe ait décodé d’autres signes supplémentaires, elle affirme qu’environ 3,7 % des signes restent indéchiffrables. À savoir que la langue élamite linéaire regroupe jusqu’à 300 signes qui ont divers sons. Les gobelets en argent comprendraient notamment l’inscription : « Puzur-Sušinak, roi d’Awan, Insušinak [probablement une divinité] l’aime. »
En revanche, d’après Jacob Dahl, professeur d’assyriologie à l’université d’Oxford, l’équipe n’aurait pas tout déchiffré. D’ailleurs, le professeur lui-même a déjà mené des études sur lesdites écritures et ce dernier refuse que l’écriture proto-élamite et l’élamite linéaire aient une relation étroite. En plus, il craint que l’équipe se soit inspirée de ses recherches.
L’origine des inscriptions élamites
Les archéologues ne sont pas parvenus à identifier l’origine des huit inscriptions. Mais selon eux, sept d’entre elles seraient issues de la collection d’un collectionneur du nom de Houshang Mahboubian et la huitième inscription serait issue de la collection de Martin Schøyen, un collectionneur et homme d’affaires norvégien. En revanche, celle détenue par ce dernier avait été saisie par la police norvégienne en 2021. En effet, le collectionneur norvégien n’avait pas fourni les documents nécessaires en Iran l’autorisant à posséder ces artefacts.
D’après une analyse de l’inscription, l’équipe a affirmé qu’elle provenait de l’ancienne ville de Suse en Iran. D’un côté, les archéologues ne sont pas parvenus à déterminer la provenance exacte des inscriptions de la collection de Mahboubian. Mais d’après un article de 2018, le collectionneur a affirmé que ces artefacts ont été découverts par son père Benjamin AbolGhassem Mahboubian, lors d’une fouille à Kam-Firouz et Beyza en Iran entre 1922 et 1924. Une analyse des artefacts a confirmé l’authenticité de ces derniers.
« Puzur-Sušinak, roi d’Awan, Insušinak [probablement une divinité] l’aime. L’Elamie est contemporain et voisin de Summer, cette phrase évoquant un roi aimé d’une divinité, me rappelle la célèbre histoire de Gilgamesh roi d’Uruk dont une déesse était éprise, histoire qui fut traduite et colporté jusqu’à Mari cité amorrite sur le cours moyen de l’Euphrate actuellement en Syrie près de la frontière irakienne et en Egypte.