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Une découverte « impossible » réalisée au sommet des plus hauts volcans du Système solaire

Elle illustre le dynamisme du système hydrique martien

volcan Mars
— © ESA / DLR / FU Berlin (A. Valantinas)

C’est une surprise. L’analyse des clichés d’un orbiteur martien a révélé la présence d’importantes quantités de givre au sommet des principaux volcans de la planète rouge.

Givre martien

Scrutée depuis des décennies, la planète Mars était jusqu’à récemment connue pour abriter d’importants dépôts de glace d’eau au niveau de ses pôles. Quelques mois après l’identification d’un vaste réservoir souterrain de ce matériau au niveau de son équateur, des chercheurs ont découvert qu’il apparaissait également sur les plus hauts reliefs de notre voisine.

Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Geoscience, ont réalisé des clichés des sommets volcaniques glacés à l’aide de la caméra couleur de la sonde Trace Gas Orbiter de l’Agence spatiale européenne. L’estimation des températures de surface a permis de confirmer qu’il ne s’agissait pas de glace de dioxyde de carbone, qui peut présenter un aspect similaire.

Il s’avère que ce givre se forme exclusivement le matin durant les hivers martiens, près des sommets des volcans de la région de Tharsis, comprenant Olympus Mons et ses 22,2 kilomètres de haut.

volcan Mars
— © ESA / DLR / FU Berlin

« Si ce matériau se formait à partir des gaz s’échappant du volcan, il devrait être visible toute l’année », souligne Adomas Valantinas, de l’université Brown. « Le fait qu’il n’apparaisse que durant les périodes les plus froides de l’année indique qu’il résulte de la congélation de la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère martienne. »

Un système hydrique dynamique

Illustrant le dynamisme du système hydrique de Mars, cette découverte montre également, selon l’équipe, que de l’eau peut être trouvée dans la plupart de ses régions.

« Il est essentiel de savoir où la glace se forme à la surface de Mars, en particulier à partir des processus atmosphériques, pour pouvoir établir des prévisions météorologiques précises », commente Susan Conway, de l’université de Nantes. « Nous savions déjà que la glace des pôles se déplaçait dans l’atmosphère, ces nouvelles observations nous montrent où elle va. »

Les récentes découvertes intrigantes réalisées à la surface de la planète rouge comprennent des centaines de petites taches noires similaires à des araignées et un trou d’environ 200 mètres de profondeur.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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