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La découverte d’un dragon de jade géant dévoile une civilisation chinoise oubliée

Cette découverte offre des pistes sur cette culture du Néolithique encore peu connue

Dragon Jade
Image d’illustration — © Vassil / Wikimedia Commons

De récentes découvertes archéologiques en Mongolie-Intérieure pourraient éclairer les origines de la civilisation chinoise. Au cœur de ces découvertes se trouvent des artefacts en jade datant de plus de 5 000 ans, notamment des sculptures intrigantes surnommées les « dragons à tête de cochon ». Ces objets sont étroitement liés à la culture de Hongshan, une civilisation préhistorique qui prospérait dans la région aujourd’hui connue sous le nom de Mongolie-Intérieure et dans les provinces voisines du Liaoning et du Hebei.

Une découverte archéologique majeure

Lors de récentes fouilles à Yuanbaoshan, dans la ville de Chifeng, les archéologues ont exhumé plus de 100 objets en jade d’une valeur inestimable. Parmi ces découvertes se trouvent trois sculptures de dragons de jade, chacune unique en taille et en couleur, datant de l’âge de pierre. Selon l’agence de presse Xinhua, l’une de ces pièces, une sculpture d’un dragon de jade vert émeraude, est particulièrement remarquable, étant décrite comme la plus grande de son genre jamais retrouvée dans le nord de la Chine.

Les experts estiment que ces dragons, connus sous le nom de « dragons à tête de cochon », se démarquent des représentations plus récentes du dragon dans la culture chinoise. Ces derniers, bien que tout aussi mythiques, sont le reflet d’une symbolique et d’une esthétique beaucoup plus anciennes, propres à la culture de Hongshan. Ce groupe culturel, qui a prospéré il y a plusieurs millénaires, est célèbre pour ses objets en jade, souvent utilisés dans des rituels funéraires.

Selon Sun Jinsong, directeur de l’Institut des vestiges culturels et de l’archéologie de Mongolie-Intérieure, la diversité des artefacts en jade découverts apporte des réponses cruciales concernant l’usage de ce matériau précieux par cette civilisation. Outre les dragons en jade, les archéologues ont également découvert des restes humains et des poteries, confirmant que ces objets appartenaient à cette culture ancienne. 

Un tumulus et des mystères dévoilés

Plus de 1 100 sites liés à la culture de Hongshan ont été identifiés à ce jour, principalement dans le sud-est de la Mongolie-Intérieure et l’ouest de la province du Liaoning. Ces découvertes montrent à quel point cette culture a prospéré et influencé les civilisations qui ont suivi. Parmi les découvertes récentes, un tumulus monumental, le plus grand jamais trouvé en Mongolie-Intérieure et associé à la culture de Hongshan, intrigue les chercheurs. 

Les fouilles récentes ont également révélé un couvre-chef en jade, semblable à un artefact trouvé dans une autre région de la Chine actuelle, la province d’Anhui. Cette similitude pousse les archéologues à envisager des échanges à longue distance entre différentes cultures de la région.

Des études récentes sur la culture de Hongshan ont révélé que les changements climatiques ont joué un rôle déterminant dans son évolution. Il y a environ 4 000 ans, cette région a connu un assèchement progressif, se transformant peu à peu en désert. Ces bouleversements environnementaux ont probablement forcé les membres de cette culture à migrer vers le sud, influençant ainsi le développement des civilisations plus au sud, y compris les premiers établissements de ce qui deviendrait la Chine impériale. Par ailleurs, voici pourquoi les archéologues ont peur d’ouvrir la tombe du premier empereur de Chine.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Independent

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