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Le mystère de la disparition massive de phoques sur une île sibérienne est au centre d’une enquête

Il s'agit d'une île isolée et inhabitée

phoques île
— Janelle Lugge / Shutterstock.com

Une île déserte au large de la Sibérie, autrefois paisible et habitée principalement par des phoques, est aujourd’hui le théâtre d’une enquête intrigante. L’île Tyuleniy, nichée dans la mer d’Okhotsk, est le témoin d’une tragédie mystérieuse où des centaines de phoques, otaries et oiseaux ont été retrouvés morts sur ses rivages. 

Les défenseurs de l’environnement du groupe Friends of the Ocean et l’organisation Club Boomerang, engagés à lutter contre la pollution plastique, ont été témoins d’une scène dévastatrice sur l’île Tyuleniy. Des carcasses de phoques et d’otaries jonchent les côtes, dessinant une image sombre de ce qui était autrefois un havre de paix pour la vie marine. Les otaries à fourrure du Nord et les lions de mer de Steller, au nombre de plus de 300, gisent sans vie, éveillant des inquiétudes quant à la raison de leur décès massif.

Les autorités locales et les experts en environnement envisagent différentes hypothèses, allant des poisons aux infections virales en passant par les toxines. Maria Chistaeva, vétérinaire en chef de l’aquarium Primorsky, suggère même que la grippe aviaire pourrait être une piste à explorer. La nécessité d’identifier rapidement la cause de cette mortalité massive est impérative, dont des tests pour les toxines et les infections virales.

Le spectre de l’influenza aviaire hautement pathogène, également connue sous le nom de grippe aviaire, plane sur cette enquête. Les chercheurs se sont demandé si la souche virulente H5N1, qui a déjà causé des ravages parmi les populations d’oiseaux marins, aurait pu affecter les mammifères marins. Des signes inquiétants ont été observés au Pérou, où des milliers d’otaries sont mortes, beaucoup d’entre elles ayant été testées positives au H5N1.

Des experts du service fédéral de surveillance des ressources naturelles se sont rendus sur place pour prélever des échantillons biologiques sur les cadavres. Ils les ont envoyés pour analyse dans un laboratoire spécialisé. Les résultats sont attendus dans un mois.

Les conservationnistes étaient venus sur l’île pour nettoyer la pollution plastique qui menace la survie des phoques. Ils avaient réussi à sauver 151 phoques à fourrure du Nord coincés par des filets ou des débris avant de faire la macabre découverte. L’île est un site de reproduction essentiel pour ces mammifères marins, classés comme vulnérables par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Outre la difficulté à résoudre l’énigme de cette mortalité massive, les conséquences de cette tragédie sont considérables. Les otaries à fourrure du Nord ont été victimes de la chasse, et à présent de la concurrence avec les pêcheries et du changement climatique. Leur disparition aurait de graves conséquences sur l’équilibre de l’écosystème marin.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Live Science

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