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Plus d’un million d’espèces pourraient disparaître au cours de la prochaine décennie

Il s’agirait du plus grand évènement d’extinction depuis la fin de l’ère des dinosaures

— Shchipkova Elena / Shutterstock.com

Un événement massif d’extinction pourrait entraîner la disparition des centaines de milliers d’espèces au cours de la prochaine décennie, selon un nouveau rapport alarmant intitulé « Winners and Losers of 2021 ».

Une situation critique

Les experts préviennent que de nombreuses espèces d’ores et déjà au bord de l’extinction (dont les ours polaires, les éléphants de forêt africains et les requins) pourraient bientôt disparaître pour de bon. « Environ un million d’espèces pourraient s’éteindre au cours de la prochaine décennie, ce qui constituerait le plus grand événement d’extinction depuis la fin de l’ère des dinosaures », précise le document, récemment mis en ligne sur le site du WWF Allemagne.

La liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classe actuellement 142 500 espèces comme étant en danger. Au total, environ 40 000 d’entre elles sont menacées d’extinction, ce qui représente le nombre le plus élevé jamais enregistré. Parmi les plus vulnérables, on retrouve notamment les éléphants de forêt d’Afrique, dont les populations ont diminué de plus de 86 % au cours des trois dernières décennies et désormais classés « en danger critique d’extinction ».

En raison du développement des activités humaines et de la perte d’habitat qui en résulte, plus de la moitié des espèces de grenouilles et de crapauds pourraient disparaître en Allemagne, tandis qu’à l’échelle mondiale, ce sont plus de 40 % de tous les amphibiens qui sont menacés d’extinction. La liste rouge de l’UICN montre également qu’environ un tiers de toutes les espèces de requins et de raies, dont les populations sont en chute libre, sont aujourd’hui menacées en raison du changement climatique et de la surpêche. Les ours polaires sont également gravement menacés par la perte d’habitat, avec une glace de mer diminuant à un rythme alarmant dans l’Arctique.

— Ondrej Prosicky / Shutterstock.com

Des motifs d’espoir

Parmi les « gagnants » de 2021 figure notamment le gypaète barbu, plus grand oiseau des Alpes. Selon le rapport du WWF, un programme international de réintroduction lancé il y a plus de trente ans a permis de faire grimper sa population à plus de 300 individus dans toute la région alpine. Au Cambodge, la première observation de crocodiles du Siam à l’état sauvage depuis une décennie a également constitué « une véritable surprise » pour les scientifiques.

Faisant partie des espèces de félins les plus rares au monde, le lynx ibérique a également fait son retour en Espagne et au Portugal. Un recensement récent a montré que ses populations ont été multipliées par plus de dix au cours des 18 dernières années et dépassent aujourd’hui les 1 000 individus.

« La protection des espèces ne consiste plus seulement à régler un problème environnemental, mais également à se demander si l’humanité se retrouvera un jour sur la liste rouge et deviendra la victime de son propre mode de vie », a estimé Eberhard Brandes, directeur général du WWF Allemagne. « Si la Terre est malade, nous le serons aussi, car la lutte contre le changement climatique dépend des écosystèmes et de la biodiversité. Dans le même temps, les ‘gagnants’ du rapport montrent qu’il est possible de mettre en place des mesures pour protéger efficacement la nature. »

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  • En fait, on n’en sait rien ! On continue à découvrir de nouvelles espèces… et par ailleurs l’augmentation de la population de la planète se fait au détriment du monde végétal et animal.