dhole
— © Davidvraju / Wikimedia Commons

Le dhole est un chien sauvage d’Asie, qui a une réputation quasi mythologique et qui est bien mystérieux. Ce canidé sauvage est remarquable en raison de ses traits morphologiques et comportementaux distinctifs, qui lui permettent de s’attaquer à des proies beaucoup plus grandes que lui. 

Un canidé unique et une répartition géographique variée

Le dhole (Cuon alpinus) est un canidé de taille moyenne, qui pèse entre 11 et 18 kg. Il se distingue des autres membres de sa famille par sa morphologie et sa dentition. Il a un museau épais, des oreilles arrondies et dressées, des yeux ambrés et une queue touffue. Sa fourrure est de couleur rousse, avec le ventre plus clair. Selon les régions, sa robe peut varier du gris au rouge vif.

Le dhole a aussi une dentition adaptée à son régime hypercarnivore, c’est-à-dire qu’il se nourrit presque exclusivement de viande. Il possède 40 dents, soit deux de moins que la plupart des canidés. Il lui manque une molaire inférieure de chaque côté de la mâchoire. Cela lui permet d’avoir une prise plus efficace sur ses proies et de déchirer plus facilement la chair.

Le dhole est originaire d’Asie, où il occupe une vaste aire de répartition. Il vit dans des habitats variés, allant des forêts aux steppes montagneuses. Il peut s’adapter à différents climats et altitudes.

Le dhole est présent dans une quinzaine de pays, dont l’Inde, la Chine, la Russie, le Népal ou l’Indonésie. Il existe plusieurs sous-espèces de dholes, qui diffèrent par leur taille, leur couleur ou leur génétique. Par exemple, le dhole du Tibet (Cuon alpinus laniger) est plus grand et plus foncé que le dhole indien (Cuon alpinus primaevus).

Le dhole a connu une expansion géographique importante pendant le Pléistocène, où il était présent en Europe et en Amérique du Nord. Mais il a régressé depuis la fin de la dernière glaciation, il y a environ 12 000 ans.

Un chasseur intrépide et grégaire

Le dhole est un prédateur redoutable, qui chasse en meute à l’aube ou au crépuscule. Il parcourt de longues distances à la recherche de proies, qu’il repère grâce à son odorat et son ouïe développés. Il peut sauter jusqu’à deux mètres de haut pour attraper un oiseau ou éviter un obstacle.

Le dhole mange beaucoup de viande. Il mange tout ce qu’il trouve, comme des singes, des cerfs, des buffles ou des sangliers. Il s’attaque aux très gros animaux, même s’il est plus petit qu’eux. Il travaille avec d’autres dholes pour les attraper et les tuer.

Le dhole partage sa viande avec sa famille. Il donne une partie de sa viande aux femelles qui ont des bébés ou aux bébés eux-mêmes. Il garde aussi parfois des morceaux de viande pour plus tard.

Le dhole est un animal très social, qui vit avec sa famille. Sa famille peut avoir cinq à douze membres, parfois plus. Un couple fait des bébés et les autres les aident à s’occuper d’eux. Les dholes font tout ensemble : ils chassent, ils mangent, ils se défendent et ils se soignent.

Pour communiquer entre eux, les dholes utilisent des sons très particuliers. Ils émettent des sifflements aigus, qui leur ont valu le nom de « chiens siffleurs ». Ces sons leur permettent de se retrouver, de se dire ce qu’ils font. Ils émettent également d’autres bruits, tels que des grognements, des aboiements et des chants étranges. 

dhole

Un animal en danger qui a besoin de protection

Le dhole est un animal en danger, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il reste moins de 2 000 dholes adultes dans le monde. Il n’existe plus dans 75 % des endroits où il vivait avant. Il reste seulement dans des petits endroits où il est protégé ou où il n’y a pas d’humains.

Le dhole joue pourtant un rôle écologique important, en régulant les populations de ses proies et en favorisant la biodiversité. Il est aussi un patrimoine culturel et naturel, qui mérite d’être connu et apprécié.

Le dhole est menacé par plusieurs facteurs, qui réduisent son habitat et sa survie. Il souffre de la déforestation et de l’expansion agricole, qui fragmentent son territoire et le privent de ses proies naturelles. Il est aussi exposé aux maladies transmises par les chiens domestiques, comme la rage ou la parvovirose, qui peuvent décimer des meutes entières.

Le dhole est également victime de la persécution humaine, qui le considère comme un nuisible ou un concurrent. Il est souvent accusé de tuer le bétail, ce qui lui vaut d’être empoisonné, piégé ou abattu. Il doit aussi faire face à la concurrence des autres grands carnivores, comme les tigres ou les léopards, qui sont ses principaux rivaux.

Des efforts sont menés pour protéger ce prédateur méconnu. Des programmes visent à préserver son habitat, à lutter contre les maladies et à réduire les conflits avec les humains. L’éducation et la sensibilisation sont également essentielles pour faire connaître et apprécier le dhole, un animal fascinant et mystérieux. Pour aller plus loin, voici 10 espèces de canidés dont vous ne soupçonniez probablement pas l’existence.

S’abonner
Notifier de
guest

1 Commentaire
Le plus populaire
plus récent plus ancien
Inline Feedbacks
View all comments
rustinette
rustinette
9 mois

encore à cause de l’homme cet animal si beau et utile , peut disparaître, à quand la fin de l’humanité, que la faune et la flore reprenne ses droits

Last edited 9 mois by rustinette