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Alors que certains pays d’Asie comme Singapour, la Chine ou le Japon font face à une seconde vague d’épidémie de Covid-19, la France prépare son déconfinement. Toutefois, avant même de pouvoir le mettre en place, les autorités doivent se préparer à mettre en place une éventuelle deuxième phase de confinement après le 11 mai, si une nouvelle vague d’épidémie venait à être avérée.

Une deuxième vague épidémique déjà à l’oeuvre

Alors qu’en France, le président Macron a déjà annoncé une possible date de début de déconfinement progressif au 11 mai, les autorités doivent faire face à une éventuelle deuxième vague épidémique qui touche des régions d’Asie. Singapour, par exemple, qui fait face à une deuxième vague, a d’ores et déjà prolongé le confinement jusqu’à au moins début juin. Cette deuxième vague s’est propagée principalement depuis les foyers des travailleurs migrants. Initialement, le déconfinement progressif devait débuter le 4 mai, avec la réouverture des écoles et des entreprises non essentielles. Le pays a enregistré 1 111 nouveaux cas depuis le début de la semaine, ce qui porte le nombre de cas à 9 125 et 11 morts.

Au Japon, l’île d’Hokkaido, première région du pays à avoir été touchée et confinée, a décidé de reconfiner face à une deuxième vague épidémique, alors que le confinement avait été progressivement levé dès le 19 mars. Mais à peine un mois plus tard, les écoles ont de nouveau été fermées, les rassemblements interdits. En cause, le manque de dépistage massif. Contrairement à la Corée du Sud, qui a pu éviter un confinement, une récession économique et une deuxième vague violente grâce au traçage massif de la population.

En France, on se prépare à reconfiner

Du côté de l’Hexagone, en même temps que la préparation du déconfinement, on envisage également une éventuelle deuxième période de confinement. Lors d’une conférence de presse, le Premier ministre, Édouard Philippe, a affirmé que « notre vie à partir du 11 mai ne sera pas exactement la vie d’avant le confinement – pas tout de suite et probablement pas avant longtemps ». Un proche d’Emmanuel Macron affirmait ainsi que « tout doit être pensé, y compris les scénarios négatifs », à savoir une deuxième vague et une nouvelle période de confinement.

Le gouvernement refuse, pour l’instant, de privilégier la stratégie de l’immunité collective. Cette méthode, on le rappelle, consiste à immuniser une partie de la population, soit par la contamination soit par la vaccination. Un temps promue par certains pays comme les Pays-Bas ou le Royaume-Uni, ces derniers l’ont abandonnée. La Suède poursuit toutefois cette stratégie. Actuellement, aucun vaccin n’existe contre le Covid-19. C’est pourquoi la piste de l’immunité collective est actuellement hasardeuse. Tant qu’un vaccin sûr n’existe pas, ou un remède, l’épidémie ne sera probablement pas enrayée. C’est pourquoi certains scientifiques préconisent un confinement intermittent, c’est-à-dire alterner des périodes « normales » avec des périodes de confinement. Des chercheurs d’Harvard estiment même que ce confinement intermittent pourrait durer jusqu’en 2022.

Le confinement n’est même pas encore levé que déjà l’exécutif se penche sur la question d’un éventuel deuxième confinement. Cette pandémie, qui a pris le monde de court, n’a pas fini de nous tourmenter.

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