Fukushima a beau se situer au Japon, à l’autre bout du monde, les conséquences de cet incident nucléaire survenu en 2011 se répercutent près de chez vous. Des experts viennent de retrouver des poissons radioactifs vendus dans les étalages des supermarchés suisses. Et la France alors ?

Cette découverte a été faite grâce à une enquête de la station suisse Radio 105. Des employés ont sélectionné deux spécimens de thon dans un supermarché suisse puis les ont faits analyser par des experts du Laboratoire du canton de Bâle. Les scientifiques ont découvert des traces d’un isotope radioactif, le césium 137. Une substance qui est le résultat de la fission nucléaire d’atomes d’uranium qui a lieu dans les centrales.

Ce qui fait le lien avec la centrale de Fukushima au Japon est que cet isotope possède une signature propre qui peut être tracée dans le monde. Les experts considèrent ainsi qu’il n’y a quasiment aucun doute pour que les poissons aient été contaminés par l’eau radioactive déversée dans l’océan Pacifique depuis la catastrophe du 11 mars 2011. Et ce malgré le fait que ces poissons aient été pêchés au large des Philippines.

Pour Markus Zehringer, directeur du laboratoire, c’est la seule explication possible. Pourtant, il précise que les isotopes présents dans les thons analysés ne présenteraient pas de danger immédiat pour l’homme : « Avec 0,4 becquerels par kilogramme de césium 137, les valeurs sont encore en deçà de la limite de 1.250 becquerels par kilogramme. » Rien ne dit en revanche combien de poissons ont été contaminés, et dans quelles proportions, par ces isotopes radioactifs. En l’état, les chercheurs ne peuvent pas non plus établir le nombre de poissonneries et de supermarchés concernés.

La centrale de Fukushima continue encore de déverser des substances radioactives dans l’océan, environ 300 tonnes d’eau contaminée chaque jour. Certains estiment que la contamination des océans durera environ 40 ans, dans le meilleur des cas.

Mais qu’en est-il de la France ? Comme l’indique ces chercheurs, sans de nouvelles études faites à ce sujet, il est impossible d’établir un véritable recensement… Qui est pourtant indispensable pour estimer l’ampleur de la contamination et sa véritable gravité. Même si le laboratoire se veut rassurant, il vaut mieux prévenir que guérir, nous espérons sincèrement que des experts français se penchent sur la question.

A la rédaction, nous ne savions pas que cette catastrophe nucléaire aurait encore des répercussions durant les 40 prochaines années et surtout que nous étions directement concernés par cet événement survenu à l’autre bout du monde. Après tous ces scandales alimentaires comme la viande de cheval dans les plats surgelés ou les traces d’excrément dans des tartes au chocolat, est-ce que vous faites encore confiance à la qualité de ce que vous mangez ?

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