
De nos jours, il semblerait que de plus en plus de personnes souffrent de démence. Malheureusement, ces terribles maladies pèsent non seulement sur les malades, mais aussi sur leurs proches. Et l’un des points les plus stressants suite à un diagnostic de démence est l’espérance de vie des patients.
Le fardeau de la démence
D’après les statistiques fournies par l’Alzheimer’s Disease International, plus de 55 millions de personnes dans le monde étaient atteintes de démence en 2020. Or, il est estimé qu’une personne dans le monde développe une démence toutes les trois secondes. Autrement, le nombre de personnes souffrant de démence devrait doubler tous les 20 ans, pour atteindre 78 millions en 2030 et 139 millions en 2050. Cela signifie que la démence deviendra un fardeau de plus en plus lourd pour les patients, leurs proches et les systèmes de santé du monde entier.
En ce qui concerne les familles dont un proche souffre de démence, la difficulté de la situation ne provient pas uniquement des nombreux défis imposés par cette maladie. L’une des plus grandes sources d’inquiétude réside notamment dans l’incertitude de la durée de vie d’une personne souffrant de démence. Il s’agit d’un dilemme des plus amers entre le désir de rester le plus longtemps possible avec un être cher et une situation des plus difficiles dans laquelle il n’aura plus à supporter les souffrances de la maladie.
La démence fait perdre au moins deux ans de vie à ceux qui en souffrent
Quoi qu’il en soit, que cela soit pour mieux aborder l’inévitable ou pour l’intérêt de la connaissance médicale, il est utile d’avoir une certaine idée de l’espérance de vie d’un patient après le diagnostic d’une démence. C’est ainsi que des chercheurs du centre médical Érasme aux Pays-Bas ont mené une vaste étude afin d’avoir la meilleure estimation possible du temps qui reste aux patients souffrant de démence après le diagnostic de leur maladie. Et d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue BMJ, l’espérance de vie moyenne à partir du diagnostic variait de 2,2 ans pour les hommes diagnostiqués vers 85 ans à 8,9 ans pour les femmes diagnostiquées vers 60 ans.
Très certainement, il ne s’agit là que d’une moyenne, dans la mesure où l’espérance de vie de chaque patient souffrant de démence dépend en réalité de nombreux facteurs propres à chaque cas, comme l’état de santé globale du patient, le type de démence dont il souffre, son hygiène de vie et divers paramètres génétiques. Toujours est-il que cette moyenne est utile et pertinente, car elle fournit une base pour les pronostics individualisés. Pour trouver cette moyenne, les chercheurs ont évalué les données de 261 études publiées entre 1984 et 2024.
Ces études portaient sur plus de cinq millions de personnes atteintes de diverses formes de démence, comme la maladie d’Alzheimer, la démence vasculaire et la démence fronto-temporale. Outre la moyenne susmentionnée, dans les grandes lignes, les résultats ont montré que la démence réduit l’espérance de vie d’environ 2 ans pour les personnes diagnostiquées à 85 ans, de 3 à 4 ans pour celles diagnostiquées à 80 ans et jusqu’à 13 ans pour celles diagnostiquées à 65 ans. Les résultats ont également montré que l’espérance de vie tend à être plus élevée dans les populations asiatiques et dans le cas de la maladie d’Alzheimer par rapport aux autres types de démence. Par ailleurs, découvrez la différence entre Alzheimer et la démence.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
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