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Une nouvelle découverte promet de faciliter la perte de poids et son maintien

« Cela pourrait nous permettre d’atténuer significativement l'effet yo-yo »

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— carballo / Shutterstock.com

Des expériences menées sur des rongeurs au régime ont révélé une amplification persistante des signaux transmis aux cellules nerveuses médiant la sensation de faim. Selon les chercheurs, leur inhibition pourrait faciliter la perte de poids et son maintien chez l’Homme.

Des voies neuronales jouant un rôle clef dans la prise de poids

L’un des aspects les plus frustrants pour les personnes ayant suivi un régime est l’effet yo-yo lié à la restriction calorique, faisant que celles-ci reprennent la moitié des kilos perdus en l’espace de deux ans, et environ 80 % au bout de cinq ans. Une situation souvent perçue comme un échec personnel et qui peut avoir des répercussions physiques, émotionnelles et psychologiques durables.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Cell Metabolism, des scientifiques de l’Institut Max Planck et de l’École de médecine de Harvard ont identifié des voies neuronales clefs qui pourraient être ciblées afin d’atténuer ce phénomène.

« Les chercheurs se sont surtout intéressés aux effets à court terme d’un régime », explique Henning Fenselau, auteur principal de la nouvelle étude. « Nous souhaitions voir ce qui changeait dans le cerveau à long terme. »

souris
— Marques / Shutterstock.com

Pour ce faire, l’équipe a mis des souris au régime et surveillé leur activité neuronale, en se concentrant sur les neurones peptidiques liés à l’agouti (AgRP), qui résident dans l’hypothalamus et favorisent la sensation de faim lorsqu’ils sont activés. Il s’est avéré que les signaux cérébraux les stimulant étaient amplifiés et le restaient durablement, ce qui induisait une plus grande consommation de nourriture et une prise de poids rapide à l’issue de la période de restriction calorique.

Atténuer significativement l’effet yo-yo chez l’Homme

Lorsque les chercheurs ont spécifiquement inhibé les voies neuronales activant les neurones AgRP chez les souris, à l’issue de la période de régime, la prise de nourriture des rongeurs s’est trouvée largement réduite. Ce qui s’est logiquement traduit par un gain de poids nettement plus faible.

« Cela pourrait nous permettre d’atténuer significativement l’effet yo-yo », estime Fenselau. « À long terme, notre objectif est de trouver des thérapies pour l’Homme qui pourraient faciliter le maintien de la perte de poids après un régime. Nous étudions actuellement différentes approches pour bloquer les mécanismes qui médient le renforcement des voies neuronales impliquées. »

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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