Une équipe internationale de chercheurs est parvenue à établir pour la première fois la structure moléculaire d’une protéine jouant un rôle clé dans la combustion des graisses, avec des implications potentielles majeures pour le traitement de nombreuses affections liées.
Percer les secrets de la protéine UCP1
La protéine de découplage mitochondriale 1 (UCP1) permet aux cellules de graisse brune de brûler des calories sous forme de chaleur. Généralement considérée comme une « bonne graisse », en raison de son activité métabolique bien supérieure, elle s’oppose à la graisse blanche, constituant la majorité des cellules adipeuses de notre organisme et responsable de la plupart des problèmes de santé liés au surpoids.
« De nombreuses études se sont concentrées sur les moyens de favoriser la graisse brune et de transformer la graisse blanche en graisse brune, afin de brûler davantage de calories et de lutter contre les maladies métaboliques », souligne Paul Crichton, chercheur à l’université d’East Anglia et co-auteur de la nouvelle étude, publiée dans la revue Science Advances.
Bien que différentes avancées aient été réalisées dans ce domaine au cours des dernières années, il s’avère que l’UCP1 doit encore être « activée » afin de permettre une combustion optimale des calories. Grâce à l’imagerie atomique, Crichton et ses collègues ont pu établir précisément sa structure moléculaire pour la première fois et également identifier ses « interrupteurs ».
De nouvelles voies pour traiter le surpoids et le diabète
Selon l’équipe, de telles découvertes ouvrent la voie à des traitements permettant d’activer artificiellement l’UCP1, afin de brûler les calories excédentaires provenant des graisses et des sucres.
« Notre travail montre comment un régulateur peut inhiber l’UCP1, mais plus important encore, la connaissance de la structure de la protéine permettra aux scientifiques de rationaliser la façon dont les molécules activatrices se lient pour activer la protéine et permettre la combustion des graisses », détaille Edmund Kunji, professeur à l’université de Cambridge et co-auteur de l’étude.
« Le tissu activé peut également éliminer le glucose du sang, ce qui peut aider à contrôler le diabète », ajoute-t-il. « Il s’agit d’une avancée significative dans ce domaine. »
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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