diabete
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Des chercheurs américains ont récemment identifié une enzyme jouant un rôle clé dans le développement de la résistance à l’insuline, avec des implications majeures pour le traitement du diabète de type 2 et d’autres affections.

L’enzyme SCAN

Le diabète de type 2 apparaît lorsque l’organisme d’un patient cesse de répondre à l’insuline et ne parvient plus à produire une quantité suffisante de cette hormone. Si les niveaux élevés et persistants de glucose dans le sang en résultant peuvent entraîner toute une série de problèmes de santé graves, les mécanismes responsables du développement de cette affection répandue restent encore relativement obscurs.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Cell, des scientifiques de la Case Western Reserve University et de l’University Hospitals ont identifié un élément important dans ce processus : l’enzyme SCAN qui fixe l’oxyde nitrique (messager chimique clé de l’organisme, facilitant la circulation et permettant de réguler les hormones telles que l’insuline) aux protéines.

Au cours d’une série d’expériences, les auteurs de l’étude ont détecté une activité accrue de SCAN chez des souris et humains atteints de diabète, quand les rongeurs génétiquement modifiés pour ne pas exprimer l’enzyme semblaient être protégés des effets de la maladie.

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Une approche prometteuse

Des niveaux élevés d’oxyde nitrique avaient été précédemment associés à plusieurs problèmes de santé, tels que les maladies coronariennes. Cependant, il s’agit d’une molécule réactive, qu’il est difficile de cibler directement.

Démontrant la possibilité de s’y attaquer de façon « détournée » en inhibant une enzyme particulière, ces nouveaux travaux ouvrent de nouvelles perspectives de traitement passionnantes. « Nous avons démontré que le blocage de cette enzyme protège du diabète, mais les implications s’étendent potentiellement à de nombreuses autres maladies causées par des enzymes fixant l’oxyde nitrique », conclut Jonathan Stamler, auteur principal de l’étude.

En octobre dernier, une étude avait montré qu’un simple test vocal de 10 secondes permettait de détecter le diabète plus efficacement que les tests traditionnels de glycémie à jeun.

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