— Benedek Alpar / Shutterstock.com

Des chercheurs de l’université d’Oxford ont découvert que les métabolites du glucose pouvaient endommager les cellules bêta du pancréas, entraînant le développement du diabète de type 2.

Une découverte clef

Caractérisé par des niveaux élevés de glucose dans le sang, le diabète touche près d’un demi-milliard de personnes dans le monde. Si les chercheurs savent depuis longtemps que sa seconde forme, représentant environ 90 % des cas de la maladie, résulte en grande partie d’une mauvaise alimentation et d’un manque d’exercice, la façon dont l’hyperglycémie chronique peut endommager les cellules bêta productrices d’insuline, permettant de réguler les taux de glucose sanguin, restait jusqu’à présent obscure.

Dans le cadre de travaux détaillés dans la revue Nature Communications, Elizabeth Haythorne et ses collègues ont découvert que ce n’était pas le glucose lui-même qui nuisait à la fonction des cellules bêta productrices d’insuline, mais les produits générés par le processus de métabolisation.

Si l’équipe ignore encore quels métabolites spécifiques du glucose déclenchent ce processus, la série d’expériences réalisées sur des animaux et des cultures cellulaires démontre clairement que l’inhibition du métabolisme du glucose via une enzyme appelée glucokinase peut maintenir et même améliorer la production d’insuline, y compris en présence d’une glycémie élevée.

— Kateryna Kon / Shutterstock.com

« Le métabolisme du glucose stimulant normalement la sécrétion d’insuline, on avait précédemment émis l’hypothèse que l’augmentation du métabolisme du glucose améliorerait la sécrétion d’insuline dans le diabète de type 2 », souligne Frances Ashcroft, co-auteure de la nouvelle étude. « Nos données suggèrent que les activateurs de la glucokinase pourraient avoir un effet négatif et, de manière quelque peu contre-intuitive, qu’un inhibiteur de la glucokinase pourrait constituer une meilleure stratégie pour le traiter. »

De nouvelles façons de traiter le diabète de type 2

Ashcroft souligne que ces résultats sont encore très préliminaires et qu’il faudra encore beaucoup de travail avant que ce type d’approche thérapeutique ne soit utilisé en clinique. Mais cette découverte historique ouvre la voie à de nouvelles méthodes de traitement du diabète de type 2.

« Cela suggère un moyen potentiel de ralentir ou de prévenir le déclin de la fonction des cellules bêta dans cette forme de la maladie », conclut Ashcroft.

S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments