Frappé de plein fouet par l’ouragan Maria à l’automne 2017, Porto Rico tente doucement de se reconstruire. L’île, dont les ruines témoignent encore de la puissance dévastatrice de l’ouragan, est d’ailleurs devenue le théâtre d’une séance photo de l’artiste Omar Z.Robles. Avec l’aide de danseurs, il veut montrer au reste du monde que les Portoricains font tout pour se relever, bien qu’ils aient encore besoin d’aide pour y parvenir.

 

Pendant 15 jours en septembre 2017, l’ouragan Maria a ravagé une partie du monde, laissant derrière lui des victimes et d’importants dégâts. Parmi les zones que le phénomène a détruites se trouve l’île de Porto Rico. Il y a 6 mois, ce petit coin de paradis devenu une terre hostile où se multiplient les zones difficiles d’accès, les ruines de bâtiments, les égouts bouchés et les maisons privées d’électricité. Dans ce contexte, certains esprits créatifs ont choisi de ne pas se laisser abattre. À travers leur art, ils veulent insuffler la vie : c’est le cas du photographe Omar Z.Robles.

Célèbre pour ses clichés de danseuses réalisés aux quatre coins du monde, il avait déjà réalisé une série de photos de ce type dans les rues de Porto Rico. L’île était alors une inspiration amplifiée par un retour aux sources puisque le photographe est originaire de l’île. Revenir à Porto Rico alors que l’île est toujours en ruines a été une véritable épreuve pour le photographe.

« C’était un voyage incroyablement émotionnel et difficile. Je me suis retrouvé à me battre contre les larmes tellement de fois. Des mois après l’ouragan, mon île, mon peuple, ma famille portent encore les blessures ouvertes de cette horrible journée. Je n’ai jamais vu un tel niveau de destruction de toute ma vie. Il ne reste que des os nus à l’endroit où se trouvait autrefois la belle jetée de Punta Santiago. Un côté de la route, là où il y avait une magnifique barrière de palmiers, ressemble aujourd’hui à un cimetière d’arbres monumental. »

Cependant, il était nécessaire pour lui de faire ce voyage afin de montrer que la résistance est présente et que la vie peut toujours revenir malgré les séquelles laissées par Maria. Accompagné de danseurs et danseuses de ballet, il a donc mis en scène ces artistes dans certaines parties des zones les plus sinistrées de l’île. Leurs mouvements gracieux sont alors marqués d’émotions plus fortes : la peur qu’ils ont affrontée, le désir de se relever, le courage, la détermination et l’envie de retrouver leur île d’autrefois.

Au-delà de l’aspect artistique des clichés, tous montrent que la vie n’a clairement pas quitté Porto Rico. Même si près de 200 000 personnes ont quitté l’île à cause de l’ouragan, de nombreux habitants sont restés et ils comptent bien redonner à Porto Rico sa beauté d’antan. Omar, qui a pu discuter avec certains des rescapés, raconte que « Dans toutes les histoires que j’ai entendues, il y avait une phrase constante de tout le monde, comme un mantra : ‘pero al menos estamos vivos y eso lo important’ (au moins nous sommes vivants, ce qui est le plus important). » Vous pouvez retrouver le travail d’Omar sur son compte Instagram et si vous souhaitez aider les habitants de Porto Rico, une cagnotte en ligne a été ouverte sur le site Global Giving. 

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