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Un corps de tourbière vieux d’au moins 2 000 ans découvert en Irlande du Nord

Il s’agissait d’un adolescent âgé de 13 à 17 ans au moment de sa mort

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Image d’illustration — Liya_Blumesser / Shutterstock.com

Les autorités nord-irlandaises ont annoncé la découverte d’un corps vieux d’au moins deux millénaires dans une tourbière proche du village de Bellaghy, dans le centre du pays.

Une importante découverte archéologique

L’examen initial de ces restes humains n’ayant pas permis de déterminer avec certitude s’ils étaient anciens ou récents, l’inspectrice Nikki Deehan et ses collègues ont procédé à leur excavation « en respectant toutes les considérations médico-légales ». Ce, afin de s’assurer que toute potentielle preuve ADN puisse être exploitée dans le cadre d’une éventuelle enquête criminelle.

Il s’est rapidement avéré qu’il s’agissait d’un « corps de tourbière » : une dépouille exceptionnellement bien conservée en raison de la nature spongieuse des sols et de leur faible teneur en oxygène.

Outre le ossements, l’équipe a pu récupérer des lambeaux de peau, des ongles de doigts et d’orteils et un probable rein. Une fois la majorité du squelette (dont le crâne était manquant) réassemblée, les experts ont déterminé qu’il appartenait à un adolescent âgé de 13 à 17 ans au moment de sa mort.

La datation des restes a permis d’estimer qu’ils avaient entre 2 000 et 2 500 ans. « C’est la première fois que la radiodatation au carbone est utilisée sur un corps de tourbière en Irlande du Nord, qui s’avère également être le seul y ayant jamais été découvert », souligne Deehan. « Ce qui en fait une découverte archéologique vraiment unique. »

Des circonstances obscures

Les restes plurimillénaires ont été transférés aux musées nationaux d’Irlande du Nord, où ils subiront prochainement une analyse approfondie dans l’optique d’établir la cause de la mort de l’adolescent.

À ce jour, plus d’un millier de corps de tourbière, remontant de l’âge de pierre à l’ère moderne, ont été découverts en Europe. S’il s’agissait dans certains cas de victimes de sacrifices humains (l’homme de Tollund au Danemark), ces environnements constituaient également les lieux de sépulture de criminels exécutés, et pourraient également avoir été le théâtre de morts accidentelles.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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