Personne n’était préparé à la pandémie de coronavirus, et encore moins à l’ampleur qu’elle prendrait. À ses débuts en Chine, et jusqu’à récemment, beaucoup pensaient que « ce n’était qu’une grosse grippe ». Beaucoup de facteurs psychologiques et culturels expliquent notre cécité par rapport à la situation : peur de paniquer trop vite et d’être moqué, d’être catastrophiste… ou bien encore d’être accusé de racisme anti-asiatique si on a peur de la contagion. Le biais cognitif de normalité explique également qu’on a pu avoir l’impression qu’il suffisait de « faire comme avant » et que tout irait bien. De la même manière, une fois le danger reconnu, il est difficile de faire accepter les gestes barrières : psychologiquement, porter un masque est quelque chose qui se voit (et ainsi on voit que vous avez l’air de respecter les consignes), tandis que personne ne voit si vous vous lavez les mains. La culture et la psychologie jouent donc une part très importante dans la façon d’appréhender la pandémie.

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lazilazuli
lazilazuli
4 années

Passionnant et super pédagogique, Bravo!

alfred
alfred
1 année

le biais de normalisation du danger est l’un des plus répandu et néfaste sur le plan de la sécurité car il nuit grandement à la mise en œuvre des analyses d’évaluation des risques et à la mise en place de mesures préventives ou à leur respect. : https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/la-prevention-des-biais-cognitifs-en-securite-et-sante-au-travail