Des étudiants de l’université de l’Alabama ont trouvé la première preuve de la présence de trous noirs massifs dans des galaxies naines sur une trajectoire de collision.
Comparées à la Voie lactée, dont la masse totale est estimée à environ 60 milliards de soleils, les galaxies naines possèdent des étoiles dont la masse totale est d’environ 3 milliards de fois celle du Soleil ou moins.
En raison de leur extrême faiblesse à de si grandes distances, les premières galaxies naines ne sont pas observables avec la technologie moderne. Mais l’étude actuelle a surmonté ces obstacles en balayant systématiquement les observations en rayons X profonds de Chandra et en les combinant avec les données optiques de l’Observatoire Canada-France-Hawaï et les données infrarouges du Wide Infrared Survey Explorer de la NASA.
Dans les galaxies naines en collision, les scientifiques ont utilisé Chandra pour rechercher des paires de sources intenses de rayons X qui pourraient être deux trous noirs, et ils ont trouvé deux objets de ce type. L’une des paires se trouve dans l’amas de galaxies Abell 133, à 760 millions d’années-lumière. L’autre se trouve à environ 3,2 milliards d’années-lumière dans l’amas de galaxies Abell 1758S. Les deux paires présentent des caractéristiques qui sont des signes révélateurs d’une collision de galaxies.
Olivia Holmes, de l’université de l’Alabama, a déclaré : « Nous avons découvert les deux premières paires distinctes de trous noirs dans des galaxies naines. En utilisant ces systèmes comme analogues à ceux de l’Univers primitif, nous serons en mesure d’explorer plus avant les questions relatives aux premières galaxies, à leurs trous noirs et à la formation d’étoiles résultant de leurs collisions. »
Les détails de la fusion des trous noirs et des galaxies naines pourraient révéler des informations sur le passé de notre Voie lactée. On pense que presque toutes les galaxies ont commencé comme des galaxies naines ou d’autres types de galaxies minuscules et se sont développées en fusionnant pendant des milliards d’années.