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Des chercheurs créent des circuits imprimés recyclables à l’infini

Il permettrait de réduire considérablement la quantité de déchets électroniques

circuits imprimés recyclables
— © Mark Stone / University of Washington

Les circuits imprimés (PCB) représentent une part importante des déchets électroniques qui remplissent nos décharges. Afin de résoudre ce problème, des scientifiques en ont créé un pouvant être transformé en une gelée réutilisable à la fin de son cycle de vie.

Des PCB à base de vitrimère

Les circuits électroniques sont généralement constitués d’une couche de fibre de verre non conductrice, servant de support aux pièces électroniques telles que les puces, les résistances et les transformateurs. Ses constituants (fibres de verre tissées et résine époxy) étant notoirement difficiles à séparer, la récupération des composants électroniques en vue de leur réutilisation demande beaucoup de temps et d’efforts.

L’une des approches actuellement utilisées consiste à brûler les PCB, mais ce processus se révèle peu respectueux de l’environnement et a tendance à endommager les composants. C’est là qu’intervient le nouveau circuit imprimé.

Développé par des scientifiques de l’université de Washington, il troque la résine époxy pour un polymère vitrimère. Dans le cadre d’une utilisation classique, ce vitrimère reste solide, rigide et non conducteur, comme son équivalent traditionnel. À la fin de son cycle de vie, il peut être recyclé en étant immergé dans un solvant organique présentant un point d’ébullition relativement bas.

— Roman Sakhno / Shutterstock.com

Lorsque celui-ci est atteint, le vitrimère gonfle et devient gélatineux, ce qui permet de récupérer facilement les fibres de verre et les composants électroniques en bon état. Des expériences complémentaires en laboratoire ont également montré que 98 % du vitrimère lui-même pouvait être réutilisé, ainsi que 91 % du solvant.

Des avantages de taille

Ces PCB plus verts présentent également l’avantage de pouvoir être produits dans les installations existantes. Selon les chercheurs, leur utilisation à grande échelle permettrait de réduire de 48 % les émissions de gaz à effet de serre et de 81 % les émissions cancérigènes liées à leur traitement.

« Les PCB représentent une part assez importante de la masse et du volume des déchets électroniques », rappelle Vikram Iyer, co-auteur de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Sustainability. « Notre nouvelle formulation présente des propriétés électroniques comparables à celle des PCB classiques et peut être recyclée à plusieurs reprises. »

Il y a quelques jours, des chercheurs avaient dévoilé un plastique ultra-résistant, se biodégradant rapidement lorsqu’il se retrouve dans la nature.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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