
Dans la ville chinoise de Rizhao, située dans la province côtière du Shandong à plus de 600 kilomètres au sud-est de Pékin, des travaux de rénovation dans un parc ont mené à une découverte de trois tombes, vieilles d’environ 1 800 ans, dont l’une est restée miraculeusement intacte. Selon l’Institut d’archéologie de l’Académie chinoise des sciences sociales, ce site funéraire remonte à la dynastie Han, qui a régné sur la Chine entre 206 av. J.-C. et 220 apr. J.-C. Bien que deux des sépultures aient été partiellement pillées, la troisième a été trouvée dans un état de conservation remarquable, recelant plus de 70 objets funéraires.
Des objets précieux et des indices sur une famille noble
Les fouilles ont permis de mettre au jour des miroirs en bronze, des poteries, des coffrets laqués, des brosses, ainsi que des objets en bois et en cuivre. Parmi les découvertes les plus intrigantes figurent un sceau en bronze en forme de tortue, des épingles à cheveux en bambou, des épées en fer et des crochets en cuivre.
Un élément en particulier a retenu l’attention des archéologues : un sceau en bronze portant le nom de « Huan Jia ». De plus, deux tombes contiennent des inscriptions mentionnant le nom de famille « Huan », ce qui suggère que les sépultures appartenaient à une famille, probablement un couple marié.
« Le fait que deux tombes portent le même nom de famille et aient livré des sceaux identiques est rare. Cela indique fortement que nous sommes face à un cimetière familial, vraisemblablement celui de la famille Huan », ont précisé les chercheurs.
Archaeologists find rare 1,800-year-old tomb filled with untouched treasurehttps://t.co/7sbjWWO75K
— The Independent (@Independent) June 19, 2025
Une architecture funéraire sophistiquée
Les tombes présentent une structure architecturale cohérente. Elles sont reliées par des passages communs qui mènent à des chambres équipées de portes et de fenêtres, une caractéristique peu courante dans les sépultures de cette période. Ce détail laisse penser que ces installations ont été conçues pour honorer durablement la mémoire des défunts.
Parmi les découvertes les plus intrigantes figure un cercueil monté sur deux roues en bois, une sorte de char funéraire, qui servait probablement à transporter le défunt jusqu’au lieu d’inhumation.
Les archéologues considèrent cet élément comme une piste prometteuse pour mieux comprendre les rituels liés à la mort durant la dynastie Han. « La structure complexe du cercueil, associée aux fragments de ce véhicule, pourrait nous offrir de précieux indices sur les traditions funéraires de cette période », expliquent-ils.
Une contribution majeure à l’archéologie han
Cette découverte est d’autant plus importante qu’elle intervient dans une région où les vestiges de la dynastie Han sont rares, en particulier dans un tel état de conservation. Les archéologues estiment que cette découverte est l’une des plus importantes concernant les sépultures de la dynastie Han dans la région côtière du Shandong.
Bien que les restes humains dans les tombes se soient malheureusement désintégrés au fil du temps, empêchant pour l’instant d’en savoir plus sur les rituels ou les causes du décès, les objets préservés pourraient encore révéler de nombreux secrets.
Les chercheurs espèrent que l’analyse approfondie de la structure du cercueil et des objets funéraires permettra de mieux comprendre les coutumes et les traditions de cette période historique. Par ailleurs, voici pourquoi les archéologues ont peur d’ouvrir la tombe du premier empereur de Chine.