
Les chats sont réputés pour être des animaux de compagnie plutôt difficiles à satisfaire, notamment sur le plan affectif. Il faut savoir qu’il existe une explication biologique à cela, et c’est notamment lié à un neuropeptide appelé « hormone de l’amour ». Oui, les chats y sont sensibles, et c’est une très bonne piste pour tisser des liens avec ces petits félins.
Les chats et l’hormone du bonheur
Les chats maîtrisent à la perfection l’art de faire comme s’ils n’avaient pas besoin de leurs humains, et pourtant, la science affirme qu’il existe une connexion chimique entre ces petits félins et leurs propriétaires. En effet, tout comme les chiens, les chats peuvent tout à fait développer différents types d’attachements envers leurs compagnons humains, et ces liens émotionnels et affectifs sont en grande partie liés à une hormone : l’ocytocine. Généralement connue comme étant « l’hormone de l’amour », elle a comme principale fonction de faciliter la reproduction, l’accouchement et la production de lait maternel.
Mais l’ocytocine favorise également l’attraction sexuelle et l’attachement social chez diverses espèces, dont les humains, les chiens et bien sûr, les chats. Si cela ne semble pas évident, étant donné la nature distante et hautaine des chats, des études ont montré une augmentation des niveaux d’ocytocine lorsque ces petits félins ont des interactions positives et confortables avec des humains. En effet, si on pensait auparavant qu’un tel lien chimique ne se manifestait qu’entre les chiens et les humains, c’est également le cas avec les chats.
Mais alors, pourquoi les propriétaires de chats ont souvent l’impression que ces derniers sont froids et distants ? C’est tout simplement parce que les chats manifestent leur affection avec plus de subtilité, et ils ont également tendance à être plus prudents et sensibles. En fait, une étude réalisée par les chercheurs de l’université d’agriculture de Chine du Sud a montré qu’il existe des moments plus opportuns qui permettent de libérer plus d’ocytocine chez les chats, et ainsi d’avoir une meilleure relation avec eux.
Comment favoriser le lien chimique entre les chats et les humains ?
D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Applied Animal Behaviour Science, les chats libèrent cette hormone en plus grande quantité suite à des contacts réalisés tout en douceur avec des caresses, des câlins ou des jeux. Mais le plus important étant la réaction du chat vis-à-vis de l’interaction. Pour créer un lien chimique avec le félin, il faut savoir identifier si le chat n’est pas contraint à cette interaction. Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont surveillé les niveaux d’ocytocine chez 30 chats pendant 15 minutes de jeu et de câlins à la maison avec leur maître, 30 minutes avant et 5 minutes après.
Les chercheurs ont réalisé des tests préalables pour déterminer les styles d’attachement des chats envers leurs humains. Les chats ayant déjà un attachement solide avec leurs propriétaires ont montré une poussée d’ocytocine. Plus ils passaient de temps près de leurs compagnons humains, plus cette augmentation était importante. Mais il ne faut pas oublier que tous les chats sont différents, et certains sont moins affectueux, et ce, à des niveaux différents. Il en va de même pour les variations des taux d’ocytocine. Il a ainsi été constaté que les chats évitants ne montrent aucune variation significative de leur taux d’ocytocine même pendant les interactions les plus tendres.
D’un autre côté, les chats anxieux – qui ont tendance à chercher la compagnie de leur humain – présentaient des taux d’ocytocine plus élevés dès le départ. Dans les deux cas, les niveaux d’ocytocine des chats évitants et anxieux ont diminué après des interactions forcées. Par ailleurs, les chercheurs ont également établi que le ronronnement joue un rôle important dans la création de liens entre les humains et leurs chats. Des ronronnements plus graves ont notamment été associés à un niveau de contentement plus élevé chez les chats, mais aussi à des effets apaisants chez les humains. Les chercheurs ont expliqué qu’écouter le ronronnement des chats peut diminuer le rythme cardiaque et la tension artérielle, et que l’ocytocine est très certainement liée à ces bienfaits.
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Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
Étiquettes: chat
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