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Des scientifiques font des découvertes intrigantes sur le champ magnétique du Soleil

« Cela fait près de deux décennies que nous rassemblons ces indices »

Soleil Champ Magnetique
— Sahara Prince / Shutterstock.com

Alors qu’il avait longtemps été supposé que le champ magnétique du Soleil était situé profondément dans ses entrailles, de nouvelles recherches suggèrent qu’il naît en fait juste sous sa surface.

Dynamo stellaire

L’intensité du champ magnétique solaire fluctue selon un cycle bien défini de 11 ans. Lors du pic d’activité de notre étoile, des taches et des vents puissants apparaissent près de son équateur, ainsi que d’importants panaches de matière, à l’origine des aurores boréales sur Terre.

Si le Soleil se comporte essentiellement comme une horloge géante (dont les nombreux tourbillons et flux de plasma constituent les principaux engrenages), les origines de son champ magnétique restent encore obscures.

Publiés dans la revue Nature, les travaux de Geoffrey Vasil, de l’université d’Édimbourg, et ses collègues renforcent l’idée que celui-ci provienne d’une instabilité dans la rotation du plasma à l’intérieur de l’étoile. Similaire à celle observée dans les disques de matière chaude orbitant certains trous noirs, elle interviendrait remarquablement près de sa surface.

© NSO/AURA/NSF

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont modélisé la façon dont cette instabilité agiterait le plasma constituant les couches les plus externes du Soleil (représentant entre 5 et 10 % de son rayon). Il s’est avéré qu’elle pouvait donner naissance aux taches solaires et aux vents puissants tournoyant autour de l’étoile pendant sa période d’activité maximale (ou maximum solaire), ainsi qu’à d’autres phénomènes.

Mieux prédire l’activité du Soleil

Globalement, les simulations avec une « dynamo » proche de la surface correspondaient beaucoup plus étroitement aux schémas d’activité magnétique solaire précédemment enregistrés. Ce qui aurait de vastes implications pour son étude, et la prédiction des tempêtes solaires, capables de perturber les infrastructures électriques terrestres.

D’après Vasil, une telle zone pourrait être sondée avec nos instruments astronomiques actuels.

« Cela fait près de deux décennies que nous rassemblons ces indices, et il est extrêmement satisfaisant de voir que beaucoup des pièces du puzzle s’emboîtent et font sens », conclut le scientifique.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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