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Cette découverte du télescope James Webb sur une planète infernale intrigue les astronomes du monde entier

Découvre comment une molécule jamais observée dans une atmosphère planétaire est apparue sur un monde brûlant à 3 000°C, révélant des secrets insoupçonnés sur la formation des exoplanètes.

Une molécule jamais vue sur une planète détectée à 880 années-lumière
Les nouvelles découvertes suggèrent que WASP-121b a émergé plus loin de son étoile mère avant de se rapprocher du centre de son système planétaire. (Crédit photo : T. Müller (MPIA/HdA – CC BY-SA))

Cette molécule inédite identifiée dans les nuages d’une planète à 880 années-lumière

Le télescope spatial James Webb a réalisé une percée majeure. Pour la première fois, il a détecté du monoxyde de silicium (SiO) dans l’atmosphère d’une exoplanète. Cette molécule, pourtant présente dans certaines étoiles, n’était jamais apparue dans une atmosphère planétaire. Les astronomes l’ont repérée sur WASP-121b, une exoplanète géante surnommée « la planète de l’enfer ».

Les chercheurs pensent que ce SiO provient d’astéroïdes riches en silicates. La chaleur écrasante de la planète les aurait désintégrés. Sur WASP-121b, la température atteint 3 000 °C sur la face exposée à son étoile. Ce climat permet au monoxyde de silicium de rester à l’état gazeux, ce qui serait impossible ailleurs.

Ce monde brûlant qui défie toutes nos connaissances planétaires

WASP-121b ne ressemble à aucune autre planète connue. Située à environ 880 années-lumière, elle est 1,2 fois plus massive que Jupiter et 1,8 fois plus large. Elle orbite si près de son étoile qu’elle boucle un tour complet en 30,5 heures. Cette proximité la rend tidally locked : un hémisphère reste exposé en permanence, l’autre plongé dans l’ombre.

Dans cette atmosphère extrême, les scientifiques évoquent des pluies de fer fondu et des vents violents qui feraient pâlir Jupiter. De plus, ils observent des écarts thermiques vertigineux entre les deux faces. Ce climat infernal transforme WASP-121b en un laboratoire idéal. Il leur permet de tester les limites de la physique planétaire.

Un monde brûlant à 3 000°C bouleverse les théories sur les atmosphères planétaires.
Un monde brûlant à 3 000°C bouleverse les théories sur les atmosphères planétaires (imaginé par l’IA)

Ces indices chimiques qui révèlent l’origine chaotique de la planète

Grâce aux instruments du James Webb, les chercheurs ont mis en évidence une composition chimique variable entre le jour et la nuit de la planète. Sur la face obscure, ils ont détecté du méthane. Ce gaz indique une dynamique atmosphérique intense, où les gaz profonds remontent vers la haute atmosphère.

Ces observations suggèrent que WASP-121b s’est probablement formée plus loin de son étoile. Ensuite, elle aurait migré dangereusement près. Chaque molécule détectée raconte un chapitre de cette odyssée planétaire.

Cette prouesse technologique qui transforme notre regard sur les mondes lointains

Le télescope James Webb, avec sa précision spectroscopique inégalée, inaugure une nouvelle ère d’exploration. Il permet aux scientifiques d’identifier le SiO, mais aussi l’eau, le méthane et le monoxyde de carbone. Grâce à ces données, ils cartographient la chimie de ces mondes extrêmes.

Mieux encore : il ouvre la voie à l’étude d’exoplanètes plus petites, potentiellement habitables. Ainsi, chaque nouvelle détection ajoute une pièce au puzzle de l’univers. Et une question se fait plus insistante : sommes-nous vraiment seuls ?

Par Eric Rafidiarimanana, le

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