De récentes recherches menées au Royaume-Uni ont démontré qu’une prise de poids importante, caractérisée par un surplus graisseux au niveau du ventre, était associée à une forte diminution du volume du cerveau et pouvait favoriser la survenue de problèmes neurologiques. Explications.

 

La graisse du ventre associée à une diminution troublante du volume du cerveau

Ces dernières années, plusieurs études avaient suggéré un lien entre la diminution de certains types de cellules cérébrales et une augmentation des niveaux de graisse corporelle, à même de favoriser la survenue de problèmes neurologiques. Afin de tenter de mieux comprendre ce phénomène, les chercheurs de l’Université de Loughborough ont cette fois étudié l’effet conjoint des mesures de l’indice de masse corporelle (IMC) et des ratios taille/hanche sur la quantité de matière grise (neurones) et de matière blanche (fibres nerveuses) présente dans le cerveau.

Les 10 000 britanniques âgés de 40 à 70 ans environ ayant participé à cette étude d’envergure ont tous subi une IRM (imagerie à résonance magnétique) qui a permis de définir leur score d’indice de masse corporelle, tandis que des masses de graisse corporelle ont été enregistrées et combinées à d’autres éléments pour fournir une indice médian de graisse. Afin d’établir l’importance de la prise de poids, les circonférences de la taille et de la hanche ont également été mesurées, et il est apparu que près de 20 % d’entre eux souffraient d’obésité, connue pour favoriser la survenue de problèmes cardiovasculaires.

 

L’excès de graisse affecterait le système nerveux central par le biais du système cardiovasculaire

En prenant en compte d’autres facteurs pouvant influer sur le volume cérébral (âge, tabagisme, exercice physique), les chercheurs ont constaté que l’indice de masse corporelle seul pouvait être associé à une légère baisse du volume de la matière grise dans le cerveau, décuplée lorsque les sujets possédaient à la fois un IMC et un ratio taille-hanches élevé. En moyenne, les 1 300 personnes appartenant à cette catégorie possédaient un volume de matière grise de seulement 786 centimètres cubes, contre 798 centimètres cubes pour les 3 000 individus dont l’IMC et le rapport taille/hanche étaient considérés comme sains.

Selon les chercheurs, l’excès de graisse pourrait affecter le système nerveux central par le biais du système cardiovasculaire, mais des études complémentaires seront nécessaires pour définir la nature exacte de ces relations étroites. Comme l’a précisé Mark Hamer, auteur principal de l’étude : « Nous avons également trouvé des liens entre l’obésité et le rétrécissement dans des régions spécifiques du cerveau. Cela nécessitera des recherches plus poussées, mais il se peut qu’un jour, la mesure régulière de l’IMC et du rapport taille/hanches puisse également contribuer à la santé du cerveau ».

Il y a quelques mois, une autre étude avait de son côté mis en avant la relation étroite entre notre intestin et notre cerveau.

© Pixabay
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