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Votre cerveau traite la soif de connaissances de la même manière que la faim

Comme le disait Albert Einstein, son seul « talent spécial » était d’être « passionnément curieux » ! Cela pourrait aussi être le vôtre, puisque notre cerveau traite la faim de nourriture de la même façon que la faim de connaissances, qu’on peut associer à de la curiosité  ! En effet, des chercheurs ont constaté que cette caractéristique fonctionne beaucoup comme la faim, à tel point que les sujets de leur étude ont été jusqu’à risquer la douleur physique par curiosité  ! Explications.

PRENDRE DES RISQUES PAR SOIF DE CONNAISSANCES

Afin de comprendre le lien entre la curiosité et la faim, des chercheurs du Royaume-Uni et du Japon ont soumis des participants à une étude plutôt amusante mêlant magie, nourriture et jeu  ! Les cobayes ont vu soit une courte vidéo d’un tour de magie, soit une photo de nourriture. Puis, ils ont évalué leur niveau curiosité de connaître le secret du tour de magie ou leur désir d’obtenir cette nourriture sur une échelle de sept points. C’est alors que les chercheurs leur ont proposé de jouer pour obtenir l’objet de leur désir !

Mais avant de prendre leur décision, les sujets ont découvert la « roue de la fortune » qui leur permettrait ou non d’accéder à l’objet de leur convoitise, avec une probabilité de gagner variable, de 17 à 83 %. Ainsi, si la roue s’arrêtait sur une région gagnante, le participant obtenait soit les réponses concernant le fonctionnement du tour de magie, soit les aliments vus sur la photo. Mais, les chercheurs ont prévenu les participants que si la roue s’arrêtait sur une région perdante, le participant recevrait une décharge électrique !

Bien sûr, ce n’était pas le cas, les chercheurs souhaitait simplement intégrer la peur dans l’expérience. A travers cette étude, les chercheurs ont constaté que les sujets étaient évidemment plus enclins à prendre des risques s’ils avaient plus de chances de gagner. Mais ce n’est pas tout : les participants étaient aussi plus tentés par le jeu lorsqu’ils avaient un score de curiosité ou de faim plus élevé. Ainsi, la curiosité et la faim étaient suffisamment puissantes pour qu’ils prennent le risque de souffrir !

© Flickr / A Health Blog

 

LA CURIOSITÉ ET LA FAIM DANS NOTRE CERVEAU

Pour compléter les résultats de leur étrange étude, avec cette étonnante prise de risque des participants, les chercheurs ont voulu découvrir à quel point la curiosité et la faim se ressemblent. Pour cela, ils ont recommencé l’expérience en scannant le cerveau des sujets avec un appareil IRMf, pour imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, afin de découvrir quel genre d’activité se produisait dans le cerveau des gens qui choisissaient de faire tourner la roue.

En effet, le jeu basé sur la faim déclenchait-il d’autres parties du cerveau que celui basé sur la curiosité  ? La réponse est non : c’est le striatum qui s’illuminait à chaque fois ! Cette zone du cerveau contrôle la volonté, l’importance de l’incitation, une forme de désir spécifique que les chercheur décrivent comme un sentiment de motivation « chaud », qui nous rend impulsif. Et cela va plus loin encore, puisque le striatum s’active également lorsque les participants jouaient pour obtenir la réponse à une question complètement futile.

Ainsi, les chercheurs du Royaume-Uni et du Japon ont mis en évidence que la source de la « curiosité perceptuelle », celle que l’on ressent face à un tour de magie, est la même que pour la « curiosité épistémique », que l’on ressent face à des inconnues plus abstraites, des futilités. Ces résultats illustrent donc que notre besoin de connaissances est aussi important que notre envie de manger pour rester en vie ! En somme, nous sommes faits pour apprendre et pour aimer ça. Heureusement pour nous, nous vivons à l’ère de l’information facile et accessible !

Pixabay

Par Christelle Perret, le

Source: Curiosity

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