Aller au contenu principal

La carte 3D la plus détaillée de l’Univers dévoile des indices sur l’énergie noire

Cette découverte pourrait remettre en cause les modèles cosmologiques existants

carte-univers
— sripfoto / Shutterstock.com

L’étude de l’énergie noire a toujours été au cœur de la cosmologie moderne, car elle constitue l’une des énigmes les plus intrigantes de notre Univers. Récemment, une étude révolutionnaire menée par l’instrument spectroscopique de l’énergie noire (DESI) a jeté une lumière nouvelle sur cette force mystérieuse, remettant en question nos théories établies sur l’expansion de l’Univers. En utilisant une approche novatrice et des technologies de pointe, DESI a dressé la plus grande carte 3D de l’Univers jamais réalisée.

Une cartographie cosmique sans précédent

DESI est un télescope situé au sommet d’une montagne en Arizona qui recueille la lumière de galaxies aussi éloignées que 11 milliards d’années-lumière à l’aide d’un réseau novateur de 5 000 petits robots à l’intérieur du télescope. Aujourd’hui, les scientifiques sont en mesure de remonter jusqu’aux premiers stades de l’Univers et de suivre son évolution jusqu’à aujourd’hui.

L’étude de l’impact de l’énergie noire, le facteur énigmatique responsable de l’accélération de l’expansion de l’Univers, est au cœur de cette réalisation. La plus grande carte 3D du cosmos à ce jour a été créée à l’aide des données DESI afin d’atteindre cet objectif. Avec une imprécision de moins de 1 % dans la mesure de l’histoire de l’expansion de l’Univers primitif, c’est aussi la plus précise.

La mesure des premiers instants de l’Univers est un énorme problème. Cependant, comparé à son prédécesseur, BOSS/eBOSS du Sloan Digital Sky Survey, qui a mis plus de dix ans à produire des résultats comparables à ceux-ci, DESI a doublé son efficacité en cartographiant l’histoire de l’expansion de ces premières ères en l’espace d’un an seulement.

Étude de l’énergie noire 

Les relevés des oscillations acoustiques de baryons (BAO), qui sont des résidus des ondes de pression présentes dans l’Univers primitif, servent d’étalon cosmique aux chercheurs. En évaluant la taille apparente de ces ondes, ils peuvent déterminer la distance à laquelle se trouve la matière qui a produit ce motif. Cela leur permet de calculer le taux d’expansion de l’Univers tout au long de son histoire ainsi que l’impact de l’énergie noire sur cette expansion.

Lorsque la lumière des galaxies ordinaires devient trop faible pour être perçue au-delà d’une certaine distance, les scientifiques se tournent vers les quasars. Les chercheurs peuvent cartographier les poches de matière dense en cartographiant la lumière émise par ces quasars, qui est absorbée lorsqu’elle traverse les nuages de gaz intergalactique. Ils appliquent une technique appelée « forêt Lyman-alpha » pour exploiter ces informations de la même manière que pour les galaxies.

Les chercheurs ont étendu leurs découvertes sur les BAO jusqu’à 11 milliards d’années en utilisant le plus grand ensemble de données jamais recueilli pour les observations de la forêt Lyman-alpha, qui comprenait 450 000 quasars. Après avoir rassemblé leurs données, les scientifiques ont constaté que l’expansion du cosmos n’est pas bien expliquée par l’hypothèse standard d’une énergie noire constante. La proximité inattendue des galaxies des trois époques les plus récentes suggère que l’énergie noire peut varier au cours du temps.

Remise en question des modèles cosmologiques

L’une des découvertes les plus frappantes est la remise en cause des modèles cosmologiques existants, en particulier le modèle lambda de matière noire froide (Lambda CDM). L’Univers s’étend à des vitesses différentes en fonction de ces facteurs : l’énergie noire accélère l’expansion de l’Univers, tandis que la matière et la matière noire la ralentissent.

Néanmoins, les astronomes ont découvert quelques petites différences avec les prédictions du Lambda CDM lorsqu’ils ont combiné la première année de données DESI avec des informations provenant d’autres recherches. En conséquence, il se peut que les hypothèses de base qui sous-tendent notre connaissance de la composition et de l’expansion de l’Univers doivent être révisées.

Les résultats de DESI ont des implications profondes pour notre compréhension de l’Univers. Cette remise en question du modèle Lambda CDM suggère que l’énergie noire pourrait évoluer au fil du temps. Ce concept pourrait complètement modifier notre compréhension de la cosmologie.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: ZME Science

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • L’énergie noire et la matière noire n’existèrent pas. Il faut revoir les travaux de Jean Pierre Petit qui expliquent tout et contournent tout les problèmes du modèle standard actuel.