Le méthane émis par les ruminants constitue une source importante de gaz à effet de serre. De nouvelles expériences montrent que supplémenter les vaches en argile permettrait de réduire significativement les quantités qu’elles rejettent.
Une préoccupation environnementale majeure
Sous-produit de la digestion d’aliments riches en fibres chez les animaux d’élevage, le méthane constitue une préoccupation environnementale majeure, en raison de son pouvoir réchauffant plus de 25 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone sur un siècle.
Selon l’ONU, les quantités de ce gaz à effet de serre éructées par le bétail représenteraient jusqu’à 40 % des émissions mondiales.
Si, au fil des années, différentes approches ont été explorées pour les réduire, impliquant notamment une supplémentation en algues ou en huile de poisson, un matériau naturel extrêmement abondant, et par extension bon marché, a récemment offert des résultats prometteurs.
Menée par Bhaba Biswas et ses collègues de l’université australienne de Newcastle, une série d’expériences a montré que l’ajout d’une forme d’argile légèrement modifiée à l’alimentation régulière du bétail permettait de réduire les émissions de méthane des animaux de plus de 30 % sur une période de 24 heures.
Plusieurs avantages
Selon l’équipe, l’argile permet de freiner l’activité des microbes et parasites intestinaux qui contribuent à la production de méthane. Mieux encore, celle-ci semble également contribuer à la réduction de l’acidité intestinale et est évacuée sans danger dans les excréments des bovins.
Bien que davantage de recherches doivent être menées, les chercheurs estiment qu’elle pourrait être facilement incorporée aux granulés traditionnels.
L’été dernier, le Danemark avait annoncé une mesure plutôt insolite et controversée pour lutter contre le réchauffement climatique : taxer les rots et les flatulences du bétail du pays à partir de 2030.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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