Serait-il possible de sauver des milliers de vie grâce à une simple application ? C’est en tout cas ce que semble envisager le concepteur français de l’application SmokeCheck, qui grâce à quelques simples questions pourrait bien aider des milliers de fumeurs. On vous explique tout ! 

 

Une consultation trop tardive 

Aujourd’hui, le cancer du poumon est à l’origine de 30 000 décès par an. Les fumeurs, soumis à un risque plus élevé de cancer du poumons sont les premiers concernés. Pourtant, lorsque diagnostiquée à temps, la tumeur peut être traitée. Et oui, on peut guérir du cancer du poumon. Ainsi, si la tumeur n’a pas atteint plus de 2 ou 3 centimètres de diamètre, elle peut être traitée et éradiquée dans 90 % des cas.

Pourquoi y a t-il tant de morts dans ce cas ? Un diagnostique trop tardif. En effet, les patients ne se présentent la plupart du temps à un stade trop avancé de la maladie, les traitements sont moins voire pas efficaces. Les médecins sont alors impuissants.

 

SmokeCheck, une appli pour sauver des vies

Face à ce constat affligeant, le Docteur Fabrice Denis a décidé d’agir. Cet oncologue – radiothérapeute du Mans et chercheur au CNRS a donc créé l’application SmokeCheck. Le médecin n’est pas novice en matière d’appli, puisqu’il est à l’origine d’une première appli ayant pour but de repérer les signes de rechutes chez des patients déjà traités pour un cancer du poumon. Résultat : un allongement de sept mois de vie chez les patients suivis par l’application.

Il a donc été inspiré par sa propre application et par « une campagne dans le métro de Londres [qui] indiquait simplement : vous êtes fumeur, vous toussez depuis trois semaines, consultez ! » explique t-il lui-même. Grâce à cette simple campagne publicitaire, « les Britanniques ont réussi à augmenter le taux de détection de cancers opérables de 20 % ». Il n’en faut pas plus au Dr Denis pour s’atteler cette nouvelle application. Au final, il retient seulement 16 questions simples : « Toussez-vous depuis plus de trois semaines ? », « Etes-vous essoufflé ? », « Ressentez-vous des douleurs dans une épaule ? », « Avez-vous perdu du poids récemment ? »…

Après avoir terminé de répondre à cette série de questions, l’application sera alors en mesure de vous dire si vous devez vous rendre d’urgence chez un pneumologue pour des examens approfondis. Un pré-diagnostique permettant de guider les sujets à risque vers un médecin pour une prise en charge plus rapide et donc un traitement plus efficace.

 

Une application prometteuse

Innovant et prometteur, SmokeCheck pourrait être mis à disposition du grand public gratuitement dès l’automne prochain afin de réaliser un test à grande échelle.

En effet, les programmes de dépistage sont aujourd’hui soit trop coûteux, soit assez inefficaces. Ainsi, la Haute Autorité de Santé a refusé de mettre en place un dépistage par scanner en 2016, alors même que des études menées aux Etats-Unis ont montré ll’efficacité d’un tel procédé, abaissant de 20 % la mortalité du cancer du poumon.

Le Dr Fabrice Denis souhaiterait compléter l’utilisation de son application par la réalisation d’un autre test : l’examen des composés organiques volatils (COV) contenus dans l’air exhalé. Il explique plus précisément, « Nos cellules sont comme un moteur de voiture : quand elles dysfonctionnent, elles ne larguent pas les mêmes gaz ». Cependant, cette analyse ne permet actuellement de repérer la présence d’une tumeur que dans 70 % des cas. Un taux accès faible mais qu’il espère améliorer d’ici là.

L’application SmokeCheck devrait faire son apparition dès l’automne 2018 en France, on pourra alors être fixé sur son efficacité. On remercie le Dr Fabrice Denis qui ne cesse de faire preuve d’ingéniosité pour améliorer l’efficacité de ses traitements et contribuer à sauver des vies. On espère que SmokeCheck tiendra bien toutes ses promesses !

 

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