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Alors que le reste du monde se réchauffe rapidement, cette région va devenir encore plus froide

L’anomalie froide nord-atlantique

— Tony Skerl / Shutterstock.com

Cela peut sembler paradoxal à l’heure où le réchauffement climatique s’intensifie, mais une poche d’océan s’étendant entre le Groenland et l’Irlande devrait se refroidir significativement au cours des prochaines décennies.

L’anomalie froide nord-atlantique

Alors que les températures moyennes des océans du globe augmentent rapidement, essentiellement en raison de la hausse des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre, cette anomalie, ou tache froide nord-atlantique, s’inscrit comme son nom l’indique dans la tendance opposée.

Les résultats de récentes simulations, détaillés dans le Journal of Climate, suggèrent que des conditions venteuses changeantes vont l’accentuer significativement d’ici une grosse dizaine d’années.

Pour parvenir à cette conclusion, Kay McMonigal, de l’université d’Alaska, et ses collègues se sont appuyés sur des données relatives aux régimes venteux mondiaux collectées entre 1850 et 2014, et des scénarios « modéré » et « sévère » en matière d’émissions futures de gaz à effet de serre.

Si les vents ne semblaient initialement pas influencer la circulation océanique dans cette partie du globe, l’équipe a identifié un point de basculement aux alentours de 2040. Caractérisé par leur affaiblissement significatif, celui-ci devrait amplifier le refroidissement de la tache nord-atlantique pendant environ trois décennies, en réduisant les niveaux d’agitation océanique.

Ocean Atlantique
— Kamila Koziol / Shutterstock.com

Un facteur clé

Les mers et les océans du monde entier sont continuellement brassés par les marées, les courants, les vents et, à un degré moindre, les organismes qui les peuplent. Ces mouvements favorisent la remontée d’eaux chaudes sous-marines, ce qui se traduit par une hausse des températures océaniques de surface.

Dans le cas de l’anomalie froide nord-atlantique, des vents plus faibles signifient que des quantités réduites atteindront la surface. Les modèles suggèrent que ces eaux plus fraiches seront convoyées par les courants océaniques vers les zones environnantes, étendant progressivement cet effet de refroidissement à une poche d’océan plus vaste.

Selon l’équipe, ce phénomène pourrait affecter le courant-jet de l’Atlantique Nord, et avoir un impact significatif sur les régimes de précipitations en Europe de l’Ouest. Elle juge la prise en compte de ce facteur clé indispensable pour affiner les prévisions climatiques.

Plus tôt ce mois-ci, des simulations avaient suggéré que le principal courant de l’océan Atlantique pourrait échapper à l’effondrement.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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