Demain, il sera peut-être possible de diagnostiquer le diabète grâce à une simple analyse oculaire. Pour cela, il faudra s’appuyer sur un biomicroscope, ce qui rendra le processus plus rapide et évitera les prises de sang.

Les yeux, de bons indicateurs

Cette nouvelle étude porteuse d’espoir a été présentée cette année lors de la réunion annuelle de l’Association européenne pour l’étude du diabète (EASP), à Barcelone. Les chercheurs ont alors présenté leurs travaux, qui consistaient en une analyse spécialisée du cristallin dans l’œil, afin de permettre de prédire si un patient est atteint de diabète de type 2, ou de l’apparition du pré-diabète. 

Cette nouvelle forme d’analyse pourrait donc avertir du risque de diabète avant même l’apparition d’autres symptômes. Rappelons que sans traitement, des complications peuvent apparaître comme la rétinopathie diabétique ou encore une lésion du nerf oculaire liée à une hyperglycémie chronique. Le sucre dans le sang peut entraîner des dégâts non négligeables. Également, plusieurs années peuvent passer avant qu’une personne atteinte de diabète ne réalise son diagnostic, et développe dans le même temps une rétinopathie. 

Ce nouveau type de diagnostic, bien plus précoce que les moyens actuels, pourrait permettre de prévenir ce genre de complications. Pour arriver à leurs résultats, l’équipe de chercheurs a utilisé un biomicroscope récemment mis au point, capable de détecter les produits finis de glycation avancée (AGE). Le nombre d’AGE dans le corps humain contribue au développement de nombreuses maladies.

Une meilleure prévention pour un meilleur traitement

L’expérience mise en place par les chercheurs a consisté en une évaluation médicale et neurologique des patients, notamment en mesurant leur autofluorescence du cristallin, à l’aide de ce nouveau biomicroscope. Ainsi, les résultats ont très vite montré une augmentation importante des niveaux d’AGE dans les yeux des diabétiques de type 2, mais également de ceux en pré-diabète. Il serait alors très facile d’établir un premier diagnostic, qui semble relativement précis, des personnes atteintes de cette maladie.

De plus, ce diagnostic aurait de nombreux avantages par rapport à la prise de sang actuelle. Il est indolore, non invasif, et serait bien plus rapide. Il pourrait être mis en place dans le cadre d’examens médicaux généraux, ce qui pourrait permettre un dépistage précoce. La méthode actuelle est la mesure de la glycémie à jeun, et de l’hémoglobine glyquée.

Pour rappel, les principales causes de l’évolution du diabète de type 2 en France sont le surpoids et l’obésité. Rappelons également que des facteurs de prédisposition (gènes ou antécédents familiaux) ont un rôle parfois déterminant. Jusque dans les années 2010, les médecins s’inquiétaient de la hausse du nombre de cas de diabète de type 2 dans l’Hexagone. Heureusement, le 18 septembre 2019, également à l’occasion du EASD, un recul du nombre de nouveaux cas de diabète en France a été constaté entre 2010 et 2017. Si la tendance est encourageante, l’apparition d’une nouvelle méthode de diagnostic pourrait bien faire reculer le diabète, et surtout mieux le combattre.

— Rocketclips, Inc. / Shutterstock com
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