Si le printemps est une très belle saison, il représente également un cauchemar sans pareil pour de nombreux individus, notamment pour les personnes allergiques au pollen. Mais au fait, pourquoi y a-t-il autant de gens qui souffrent d’allergie au pollen ?
L’allergie au pollen : qu’est-ce que c’est ?
Le pollen est une substance pulvérulente produite par les plantes à graines. Sous forme de minuscules petites graines de forme plus ou moins ovoïde, le pollen est l’élément mobile mâle produit par la fleur pour se reproduire. Autrement dit, cela signifie que le pollen est un élément crucial pour le développement et la croissance de nombreuses plantes. Malgré l’importance du pollen, c’est également quelque chose de détesté par un grand nombre d’individus, car il peut provoquer des symptômes particulièrement désagréables chez ceux qui y sont allergiques.
Éternuements, nez bouché, écoulements nasaux, larmoiement et irritation de la gorge, les symptômes des allergies au pollen ne sont pas faciles à vivre et transforment la vie de ceux qui en souffrent en cauchemar au printemps. Pour certaines personnes particulièrement malchanceuses, les symptômes des allergies au pollen peuvent persister tout au long de l’année. En effet, en fonction du type de pollen dont on est allergique, l’allergie au pollen peut être persistante ou saisonnière.
Au cours des dernières années, il a été remarqué que de plus en plus de personnes semblent souffrir d’allergies au pollen. En France, il est estimé qu’environ 20 % des enfants de plus de 9 ans et 30 % des adultes sont allergiques au pollen. Et selon de nombreux experts, ces chiffres auront encore tendance à croître au cours des prochaines années. La question est de savoir pourquoi autant de personnes souffrent d’allergies au pollen. Pour répondre à cette question, il est important de comprendre que le pollen n’est pas le fond du problème, mais les allergies.
Le pollen est injustement accusé pour le mal qu’il peut causer
En effet, l’être humain peut développer des allergies à plein de choses – comme la poussière, les aliments ou les piqûres d’insectes –, et cela aura tendance à concerner les choses auxquelles nous sommes fréquemment exposés durant l’enfance. Lorsqu’une personne est allergique à quelque chose, le système immunitaire identifie par erreur cette chose inoffensive – appelée allergène – comme étant un intrus dangereux. Le système immunitaire commence alors à produire des substances chimiques pour lutter contre le pollen.
Ce sont ces substances qui sont à l’origine des symptômes des allergies. Il faut savoir que pour des raisons génétiques et physiologiques, certaines personnes sont plus susceptibles de développer des allergies par rapport à d’autres. Cela signifie qu’il n’y a rien de spécial dans le pollen – outre sa prévalence – qui puisse justifier qu’autant de personnes y soient allergiques. Ce sont les défaillances de notre propre corps qu’il faut blâmer, et dans ce sens, nous sommes partiellement responsables de nos allergies.
Selon les experts, la hausse des cas d’allergie s’explique en partie par l’hypothèse de l’hygiène. Selon cette théorie, la réduction de l’exposition aux germes et à certaines infections durant l’enfance augmente la probabilité de développer des allergies. En effet, on pense que l’exposition aux germes et aux microbes favorise le développement du système immunitaire. Cela apprendrait au système immunitaire à différencier les substances inoffensives des substances nocives, mais aussi à ne pas réagir de manière excessive à certaines substances.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Live science