De nos jours, de plus en plus de personnes sont victimes d’allergies, et certaines en sont même mortes. Dans le monde entier, les allergies augmentent en effet à un rythme alarmant. La question étant maintenant de savoir comment nos corps prennent-ils des substances qui sont normalement inoffensives pour des dangers potentiels, et comment provoquent-ils les symptômes désagréables et parfois même fatals de l’allergie ?

Des boutons © Pxhere

Une allergie est ce qui se produit lorsque le système immunitaire réagit à quelque chose qui est généralement inoffensif. Ces déclencheurs, que les médecins appellent « allergènes », peuvent inclure le pollen, les moisissures et les squames animales, certains aliments ou des produits irritants pour la peau. Cela est notamment causé par l’hypersensibilité du système immunitaire à ces substances généralement inoffensives présentes dans l’environnement.

Cependant, l’allergie a pendant longtemps été considérée comme équivalente à l’hypersensibilité et a donc été considérée à tort comme une réaction immunitaire exagérée à une substance. Mais « allergie » est en fait l’expression clinique des mécanismes normaux de réponse immunitaire de l’organisme, contre les envahisseurs éventuels ; et l’erreur ne réside pas dans le type de réponse ni dans son intensité, mais dans l’objectif qui ne constitue en fait pas une menace.


D’ICI 2025, IL EST ESTIMÉ QU’AU MOINS 50 % DES POPULATIONS DES PAYS INDUSTRIALISÉS AURONT DES ALLERGIES.

Les conséquences de cette erreur du système immunitaire sont la maladie de l’hôte, provoquée par les effets secondaires subis par les tissus, où le système immunitaire tente de se défendre contre cette substance inoffensive. Les manifestations cliniques de cette maladie sont diverses, car elles dépendent de la substance causative et de l’organe touché. À l’heure actuelle, plus d’un tiers de la population mondiale est atteinte d’une maladie d’origine allergique.

Le mot « allergy » sur une tablette © The Blue Diamond Gallery / Nick Youngson

Le mécanisme d’une allergie

Les allergènes, ou molécules susceptibles de provoquer des allergies, sont présents partout dans notre environnement. Ils se présentent sous la forme de pollen d’arbre, de nourriture, de moisissure, d’acariens, de poussière, de venin ou autres substances provenant d’insectes et d’animaux, tels que les chats, les chiens et les cafards. Lorsque le corps considère l’une de ces substances comme une menace et réagit par une réponse immunitaire, nous développons une allergie.

Une fois que la personne allergique entre en contact avec un allergène par inspiration, ingurgitation ou simple contact, le corps commence à fabriquer une protéine appelée IgE, qui s’attaque à l’allergène. Ensuite, l’histamine et d’autres produits chimiques sont libérés dans le sang. C’est cela qui provoque les symptômes qu’on remarque quand une personne a une réaction allergique.


LE SYNDROME PRÉMENSTRUEL PEUT INTENSIFIER LES ALLERGIES, NOTAMMENT À CAUSE DES NIVEAUX ÉLEVÉS D’HORMONES.

La réaction allergique la plus grave est appelée anaphylaxie. Cela affecte tout le corps. Les symptômes peuvent inclure d’horribles démangeaisons, des difficultés respiratoires, des sensations d’oppression dans la gorge, des palpitations cardiaques et des engourdissements partout sur le corps.

L’anaphylaxie est une condition médicale grave, et un choc anaphylactique doit être traité en urgence, car cela peut provoquer très rapidement la mort. Une personne souffrant d’anaphylaxie aura besoin d’une injection d’adrénaline dans le muscle. Des antihistaminiques et des stéroïdes sont souvent utilisés parallèlement à l’injection d’adrénaline.

Une femme allergique au pollen © Pexels

Les différentes maladies allergiques

Les maladies allergiques comprennent notamment le rhume des foins, les allergies alimentaires, la dermatite atopique, l’asthme allergique et l’anaphylaxie. Les symptômes peuvent inclure des yeux rouges, une éruption cutanée avec des démangeaisons, des éternuements, un nez qui coule, un essoufflement ou un gonflement. Les intolérances alimentaires et les intoxications alimentaires sont cependant des conditions distinctes aux allergies alimentaires.

L’intolérance alimentaire se distingue des allergies alimentaires en ce que ces dernières provoquent une réponse du système immunitaire ; alors que les intolérances sont généralement dues à une carence en enzymes qui empêche la métabolisation correcte du nutriment. Un cas particulier est la maladie cœliaque, généralement appelée allergie ou intolérance au gluten ; alors qu’en réalité, ce n’est ni une allergie ni une simple intolérance. C’est en fait une maladie auto-immune multiorganique, dans laquelle le gluten provoque une réponse anormale du système immunitaire, qui attaque et endommage par erreur l’intestin, et tout organe ou tissu corporel.

Le mot « allergy » © Picpedia.Org / Nick Youngson

Pourquoi une personne a des allergies

L’allergie est une maladie influencée par des facteurs génétiques. Cependant, ce n’est pas l’anticorps qui est hérité, mais seulement la prédisposition génétique. En d’autres termes, un parent allergique au pollen, par exemple, aura des enfants allergiques aux acariens et des petits-enfants allergiques aux poils d’animaux. Les allergies proviennent ainsi d’altérations polygéniques de différents chromosomes de l’ADN. Certaines d’entre elles sont supposées être également celles qui régulent l’asthme.


LES PERSONNES ISSUES D’UN MILIEU AISÉ ONT BEAUCOUP PLUS DE CHANCES DE DÉVELOPPER DES ALLERGIES.

Parallèlement aux facteurs génétiques, les facteurs environnementaux jouent un rôle important dans l’apparition de l’atopie. Une théorie récente, appelée « hypothèse d’hygiène », indique que l’excès d’hygiène est l’une des causes favorisant l’apparition d’une allergie. Il a été démontré qu’un environnement ou un aliment excessivement stérilisé n’est pas sain pour le système immunitaire qui devient plus prêt pour le développement d’allergies.

Symptôme d’allergie au froid © Wikimedia / Bangerth

La prédisposition au développement de l’allergie est également liée au mois de naissance. En fait, au printemps, les plantes libèrent leurs pollens, tandis qu’en automne, la fréquence des acariens est plus grande. Une exposition prématurée à l’un de ces allergènes est donc davantage susceptible de provoquer un développement futur de l’atopie. S’agissant du tabagisme, il n’est pas certain qu’il s’agisse d’un facteur de risque de développement de l’atopie à partir de la grossesse, mais il augmente certainement le risque de développer de l’asthme et des maladies respiratoires.

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