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La consommation excessive d’alcool est indéniablement mauvaise pour la santé, et les professionnels de la santé encouragent les gens à arrêter cette habitude désastreuse. Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont notamment montré les bénéfices de l’abstinence dans l’espoir d’aider les alcooliques à faire un choix plus judicieux.

Combien de temps faut-il au cerveau pour se remettre de l’alcoolisme ?

L’alcoolisme est un problème qui est très pesant pour les malades, ainsi que pour leurs proches. En effet, en plus d’être particulièrement nocive pour la santé et le bien-être, l’alcoolodépendance affecte également la vie quotidienne et les relations des personnes alcooliques de nombreuses façons différentes. Malheureusement, se défaire de la dépendance à l’alcool est loin d’être facile, mais c’est une étape absolument nécessaire pour réparer les dommages causés par la consommation excessive de ce produit.

Dans une nouvelle étude, les chercheurs de l’université Stanford ont essayé de déterminer après combien de temps l’abstinence allait permettre au cerveau de réparer les dommages causés par un troublé lié à la consommation d’alcool. D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Alcohol, les alcooliques qui arrêtent de boire retrouvent l’épaisseur normale de leur cortex cérébral après 7,3 mois d’abstinence. Notons que les personnes souffrant d’alcoolodépendance ont tendance à avoir un amincissement dans certaines régions de leur cortex.

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Les avantages de l’abstinence pour le cerveau

Le cortex est la couche externe ridée du cerveau. Cette région cérébrale est essentielle à de nombreuses fonctions cognitives d’ordre supérieur. Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont suivi le cas de 88 individus souffrant d’alcoolisme. Tous les participants à l’étude ont été soumis à des IRM une semaine, un mois et 7,3 mois d’abstinence. Parmi ces participants, 23 n’ont rejoint l’étude qu’après 4 à 5 semaines d’abstinence. Deux participants ont rechuté entre le premier et le deuxième intervalle. 43 ont rechuté après le deuxième intervalle. Autrement dit, moins de la moitié des participants sont arrivés jusqu’au bout de l’étude.

45 personnes qui ne buvaient pas et qui ne fumaient pas ont également été soumises à des IRM pour servir de témoins. En tout, les chercheurs ont surveillé 34 régions corticales du cerveau. Les résultats des analyses ont montré qu’après 7,3 mois, 24 des 34 régions cérébrales des participants qui sont restés abstinents ont retrouvé leur épaisseur normale. Il a également été constaté que l’épaississement cortical s’est produit plus lentement dans certaines parties du cerveau des personnes alcooliques qui souffraient également d’hypertension artérielle ou d’hypercholestérolémie. La même chose a été observée chez les participants qui fumaient.

Si les chercheurs n’ont trouvé aucun lien significatif entre les modifications de l’épaisseur corticale et le tabagisme, ils ont émis l’hypothèse qu’arrêter de fumer pourrait également contribuer à la réparation des dommages causés par une surconsommation d’alcool. Si les scientifiques admettent que la taille de l’échantillon de l’étude est trop petite pour établir une généralité, ils ont expliqué que cette étude fournit tout de même des informations cliniquement pertinentes sur les effets bénéfiques de la sobriété. Par ailleurs, que se passe-t-il vraiment dans votre corps quand vous buvez de l’alcool ?

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