La manière dont chaque individu vieillit dépend d’un grand nombre de facteurs, comme le mode de vie, la santé et la génétique. De manière assez surprenante, des chercheurs ont découvert que même le niveau d’éducation des générations filiales précédentes a de l’influence sur l’âge biologique des gens.
Âge biologique et chronologique : quelles différences ?
Il existe de nombreux paramètres à prendre en compte lorsqu’il s’agit de déterminer l’âge d’une personne. Bien évidemment, la date de naissance est une bonne base pour déterminer quel âge chronologique a un individu. Ce n’est cependant pas le cas lorsqu’il s’agit de connaître son âge biologique. En fait, l’âge biologique correspond à l’âge de vos cellules, mais aussi l’état des différents biomarqueurs du vieillissement. Ces biomarqueurs sont notamment la pression artérielle, la vision, l’audition, la mobilité articulaire, la longueur des télomères, le taux de cholestérol, pour ne citer que quelques exemples.
Quant à savoir ce qui influence l’état de ces biomarqueurs, les facteurs clés qui ont un impact sur l’âge biologique sont le mode de vie, l’état de santé, l’âge chronologique et la génétique. Ce dernier point a beaucoup plus d’influence qu’on ne le pense sur la manière dont on vieillit. En fait, même des facteurs qui peuvent sembler anodins dans notre lignée génétique peuvent avoir une influence étonnante sur notre âge biologique. C’est notamment ce qu’ont constaté les chercheurs de l’université Drexel, aux États-Unis, dans leur nouvelle étude.
Le statut socio-économique de nos grands-parents a de l’influence sur notre vieillissement
D’après les résultats de leur recherche publiée dans la revue Social Science and Medicine, le niveau d’éducation des grands-parents d’un individu figure parmi les facteurs qui influencent l’évolution du vieillissement épigénétique chez chaque individu. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont examiné les données sur trois générations de 624 parents d’âge moyen et de 241 de leurs enfants, âgés de 2 à 17 ans. L’analyse s’est focalisée sur la corrélation entre les niveaux d’éducation des parents et des grands-parents et les données de santé des parents et de leurs enfants.
Les résultats des analyses ont montré une association statistiquement significative entre le niveau d’éducation des grands-parents et l’âge biologique de leurs petits-enfants. Plus précisément, il a été constaté que les petits-enfants dont les grands-parents ont des diplômes de l’enseignement supérieur présentaient un vieillissement biologique plus lent par rapport à ceux dont les grands-parents n’avaient pas fait d’études supérieures. Les chercheurs ont également constaté que 14,5 % de la variabilité du vieillissement épigénétique était influencée par le niveau d’éducation de la mère.
Comme on peut s’y attendre, l’étude a également confirmé que des facteurs de santé comme la santé cardiovasculaire et l’inflammation avaient beaucoup d’influence sur le vieillissement épigénétique des gens. Quoi qu’il en soit, le point clé qui a retenu l’attention dans les résultats de l’étude a été l’influence du statut socio-économique sur l’âge biologique, et la persistance de cette influence pendant plusieurs générations. « Cette prise de conscience de la nature intergénérationnelle de la transmission des avantages sociaux et de la santé devrait nous amener à repenser nos valeurs », a ainsi conclu Agus Surachman, coauteur de l’étude. Pour rappel, le régime alimentaire de vos grands-parents peut encore avoir des effets sur votre santé.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
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