Portrait de Demasduit (Mary March) 1819 

Alors que les scientifiques pensaient que les Béothuks, un peuple autochtone de Terre-Neuve au Canada, étaient officiellement « éteints », il s’avère qu’un homme vivant dans le Tennessee possède le même ADN qu’un membre de cette tribu.

Histoire des Béothuks

Les Béothuks étaient un peuple vivant à Terre-Neuve au Canada. Lorsque les colons sont arrivés en 1497, le nombre de Béothuks était de 500 à 700 individus. Seulement, leur nombre commença à décroître. Et pour cause, les Amérindiens en contact avec les Européens tombaient très souvent malades. Des maladies qu’ils ne connaissaient pas, comme par exemple la variole ou encore la rougeole. De plus, les Béothuks ont dû avancer à l’intérieur des terres, loin de leurs traditionnels lieux de chasse et de pêche. Ce qui aurait conduit le peuple à la famine.

Territoire tribal des Béothuks © Benoit Rochon / Wikimedia Commons

Au fur et à mesure des années et des siècles, le nombre de Béothuks a drastiquement diminué pour atteindre seulement 14 personnes en 1811, selon un recensement. En 1829, le groupe ethnique a été officiellement déclaré comme « éteint ». En effet, la dernière représentante des Béothuks, Shanawdithit, mourut de la tuberculose. Officiellement, il n’y avait plus aucun représentant vivant des Béothuks.

Une ethnie éteinte culturellement, mais pas génétiquement

En 1829 donc, la tribu des Béothuks a été officiellement déclarée « éteinte ». Cependant, d’après une étude, un homme posséderait un ADN similaire à celui des Béothuks. En effet, Steven Carr, chercheur en génétique, révéla en avril 2020 que l’ADN prélevé sur l’oncle de Shanawdithit se trouve être « identique » à celui d’un homme du Tennessee.

Carr a prélevé l’ADN mitochondrial, transmis uniquement par la mère, des restes de 18 Béothuks, ainsi que celui de l’oncle et de la tante de Shanawdithit, Nonosabasut et Demasduit. Puis, Carr a lancé une recherche dans GenBank, une base de données ADN dirigée par les Instituts nationaux américains de la santé, regroupant de nombreuses séquences ADN venant de projets de recherche et de tests ADN commercialisés. Un homme vivant dans le Tennessee, soit à près de 4 000 kilomètres de Terre-Neuve, possède une séquence ADN similaire à celle de Nonosabasut.

« Il est maintenant extrêmement intrigué et souhaite continuer à chercher [ses liens avec les Premières Nations] », a déclaré Carr.

Figuration imaginaire d’un camp béothuk, dessiné par le Major John Cartwright

Un ADN partagé avec les Ojibwés

De plus, les recherches de Steven Carr ont permis d’avancer d’autres suppositions. En effet, le chercheur en génétique est revenu sur une ancienne étude sur les Béothuks. Après avoir examiné une nouvelles fois cette étude, Carr a conclu que les Béothuks et deux autres groupes autochtones de Terre-Neuve, les Autochtones de l’archaïque maritime et les Paléoesquimaux, n’ont aucune similitude génétique. Les Autochtones de l’archaïque maritime ont vécu il y a plus de 8 000 ans et ont disparu il y a 3 400 années. Quant aux Paléoesquimaux, ils seraient arrivés sur les terres canadiennes il y a 3 800 ans, avant de disparaître il y a près de 1 000 ans. En somme, ces deux peuples et les Béothuks se chevauchaient.

Bien que les Béothuks n’aient pas d’ADN commun avec les Autochtones de l’archaïque maritime et les Paléoesquimaux, les recherches de Steven Carr ont mis en avant que les Béothuks et les Autochtones de l’archaïque maritime partageraient l’ascendance génétique sur les Ojibwés, un peuple amérindien dont près de 160 000 individus vivent actuellement au Canada.

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Merzouki
Merzouki
3 années

Mars au Moyen Orient et en arabe s’appelle »almarikh « les Marsiens réfugiés sur la terre il y a presque 100.000 ans, se sont installés en Amérique, qui porte le nom de leur planete morte.