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En raison de résultats décevants lors d’essais cliniques de phase I, l’Institut Pasteur a annoncé l’abandon du développement de son principal composé contre le Covid-19, basé sur la rougeole.

Des réponses immunitaires jugées insuffisantes

Quelques semaines après l’annonce du report du vaccin développé par Sanofi, originalement prévu pour juin et finalement repoussé à fin 2021 afin « d’améliorer la réponse immunitaire chez les personnes âgées », l’Institut Pasteur a annoncé ce lundi l’arrêt du développement de son principal candidat vaccin, sur lequel la fondation française travaillait depuis plusieurs mois. Une décision prise en raison de réponses immunitaires induites inférieures à celles observées chez les personnes remises d’une infection naturelle, ainsi qu’à celles observées avec les vaccins actuellement autorisés.

La première phase d’essais cliniques pour le composé récemment abandonné avait débuté en août dernier. L’Institut Pasteur s’était associé au laboratoire MSD (groupe Merck), ayant racheté en 2020 la société biotechnologique autrichienne Themis, avec laquelle la fondation française travaillait depuis plusieurs années, pour le concevoir et le produire.

« À la suite de résultats intermédiaires d’essai clinique de phase I, l’Institut Pasteur arrête le développement d’un de ses candidats vaccins, celui basé sur le virus du vaccin contre la rougeole », précise le communiqué. « Cette décision ne remet pas en cause la poursuite des recherches engagées sur deux autres candidats vaccins reposant sur des méthodologies différentes. »

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Deux candidats vaccins contre le SARS-CoV-2 toujours en développement

Bien qu’il s’agisse d’un important revers pour l’Institut Pasteur, ce dernier a expliqué que l’élaboration des deux autres candidats vaccins contre le SARS-CoV-2, se trouvant actuellement à un stade de développement préclinique, n’était pas remise en cause. Conçu par la start-up française TheraVectys, le premier composé se trouve être un spray nasal, une voie d’administration capable de générer une forte réponse immunitaire, tandis que le second est un « candidat vaccin à ADN », décrit comme particulièrement novateur.

La fondation française a également précisé que cet abandon ne remettait pas en question les autres projets basés sur le vaccin contre la rougeole, actuellement développés en collaboration avec Themis et Merck et susceptibles d’être utilisés contre d’autres maladies infectieuses.

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